Les habitants des localités de Benfréha et Boufatis ainsi que leurs hameaux, limitrophes du centre d'enfouissement technique du groupement d'Oran, appréhendent mal l'approche de la saison des grandes chaleurs synonymes, pour eux, d'émanations nauséabondes générées par le liquide résiduel (lixiviat ou jus des ordures) qui provient de la percolation de l'eau à travers les déchets domestiques.
Le recours de la direction de l'Environnement, en septembre dernier, à une solution palliative ne semble pas rassurer le voisinage immédiat de ce centre d'enfouissement technique, opérationnel depuis neuf mois après la fermeture de la décharge publique d'El-Kerma.
Les services concernés par la gestion de ce CET ont été contraints, sous la pression de la population, à recourir au service de la SEOR pour la vidange du bassin de stockage du lixiviat qui a été transféré vers la station de traitement et d'épuration d'El-Kerma.
A ce propos, des sources bien informées révèlent que la future station de traitement du lixiviat, un projet inscrit en 2012 par le ministère de l'Environnement, du CET du groupement d'Oran pourra être réceptionnée, selon des estimations optimistes, la fin du premier semestre 2013.
Les mêmes sources soutiennent que les procédures administratives pour l'acquisition de cette station, dotée de nouvelles technologies, sont à un taux d'avancement «appréciable». Cette nouvelle station aura une capacité de 40 mètres cubes pour le traitement du liquide résiduel des déchets domestiques.
Le lixiviat se charge de polluants organiques, minéraux et métalliques, par extraction des composés solubles et risque ainsi de provoquer la pollution des sols et de la nappe phréatique. La composition des déchets enfouis, leur degré de décomposition, leur taux d'humidité et l'âge de la décharge sont les principaux paramètres influençant la composition du lixiviat. Il existe plusieurs procédés techniques pour le traitement du lixiviat.
Pour arriver à le traiter avec des qualités de rejet satisfaisantes, les techniques à mettre en œuvre sont poussées. On traite les lixiviats par voie biologique de type intensif. Ces traitements biologiques, couplés à des traitements de finition, ont fait leur preuve et sont économiques. Le traitement biologique a pour intérêt la dégradation des odeurs.
Les odeurs des lixiviats sont dues à deux paramètres: la présence d'ammoniac et la décomposition de la matière organique présente dans l'effluent dont la macération se poursuit (fermentation anaérobie, c'est-à-dire sans air).
Il est à rappeler que le CET du groupement d'Oran est composé de six casiers, dont le plus petit s'étend sur 5 ha et le plus grand sur 12. Ce CET, qui s'étend sur 85 ha, a été réalisé pour l'enfouissement des ordures ménagères des communes d'Oran, Hassi Bounif, El-Kerma, Bir El-Djir, Es-Sénia et Sidi Chahmi.
Il se situe sur la montagne des plâtrières qui sépare deux zones dépressionnaires, à savoir la grande Sebkha d'Oran à l'Ouest et le lac de Telamine à l'Est. Le site occupe un espace relativement plat où l'altitude oscille entre 150 et 189 mètres avec une topographie du type mamelonné. Il est censé couvrir pas moins de 14 communes.
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Posté Le : 18/02/2013
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: razel-bec.com ; texte: S. M.
Source : Le Quotidien d'Oran du lundi 18 février 2013