Algérie

Gestion des risques toxiques



L?Algérie boude les conventions internationales Depuis le XXe siècle, de par le monde, la mortalité par pathologie infectieuse a baissé de 32% à 5%, alors que la mortalité causée par le cancer a grimpé de 4% à 50%, dont 90% sont d?origine chimique. C?est dans cette optique qu?un séminaire sur « Le risque toxique lié aux produits chimiques » a été organisé hier à l?Institut national de santé publique à Alger, par le Centre national de toxicologie, relevant du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, avec la collaboration de l?OMS. La première et la plus importante communication a été donnée par le professeur B. Alamir du Centre national de toxicologie dont le thème traite de « La gestion du risque des produits chimiques : situation en Algérie dans le cadre des conventions internationales ». L?intervenante révèle que trois conventions internationales régissent ce domaine très sensible de la santé et de l?environnement. Il s?agit des conventions de Bâle, Stockholm et Rotterdam. L?Algérie n?a ratifié que la première en 1998, tandis que la ratification de la convention de Stockholm est en cours, après sa signature. Pour la convention de Rotterdam, elle n?est ni signée ni ratifiée par l?Algérie pour des raisons non encore révélées. S?agissant du contenu de ces conventions, Bâle insiste sur l?instauration d?un système de contrôle pour la manipulation des produits chimiques. Le texte de Rotterdam, contenant 30 articles et 5 annexes, vise, entre outre, à réguler le commerce international des produits chimiques dangereux. Pour ce qui est de la convention de Stockholm, son but est la protection de la santé humaine ainsi que l?environnement des polluants organiques persistants (POPs). Elle s?articule sur 11 objectifs dont le premier consiste à débarrasser la planète des POPs, des pesticides et des produits chimiques industriels. Afin de mettre en ?uvre la convention de Stockholm, l?Algérie a convenu, d?une part, la création d?un comité national de POPs avec un atelier lancé le 5 novembre 2002 et, d?autre part, l?élaboration des inventaires nationaux. Le premier inventaire, annonce la conférencière, a été élaboré par le professeur Boudah sur les pesticides où il a répertorié 1 114 tonnes de POPs au niveau national dont 185 tonnes de solides. La seconde nomenclature traitant des PCB a été faite par le professeur Miloudi où il ressort 186 transformateurs enlevés à Laghouat en novembre 2004 et 108 à Alger en mai 2005. Le troisième inventaire a été conçu par le professeur Sebbih et dont l?objet a trait aux sites contaminés au total de 145 sites. La dernière nomenclature a répertorié des dioxines et furanes élaborée par l?intervenante. Selon elle, il figure 10 catégories de sources d?intoxication. Aussi, insiste-t-elle, pour protéger l?environnement, sur l?obligation de l?usage du GPL qui pollue le moins dans les grandes villes. « La prévention et la sensibilisation restent les seules armes pour éviter des intoxications », dira le professeur B. Alamir en ajoutant que les produits chimiques sont omniprésents dans l?air, le liquide et le solide. La frange la plus vulnérable sont les enfants et les vieux, affirme la conférencière en indiquant que Laghouat est la plus touchée à cause de l?installation des transformateurs. Durant la matinée, deux communications ont été présentées par nos voisins tunisien et marocain sur la gestion des POPs en Tunisie dans le cadre de la convention de Stockholm et la gestion du risque toxique au Maroc. Il est programmé également une communication sur le domaine d?intervention des douanes algériennes dans l?importation des produits chimiques. Pour l?après-midi, les conférenciers ont débattu de la problématique de l?expérience du Centre national de toxicologie dans la gestion du risque toxique.


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