Algérie

Gestion des risques majeurs: les futurs présidents d'APC interpellés


Le président du Club algérien des risques majeurs, Abdelkrim Chelghoum, a affirmé dimanche que les futurs présidents des Assemblées populaires communales (APC) sont interpellés quant à l'organisation de toute action de prévention de ces risques."La gestion des risques majeurs se fait à partir de la base et non du sommet, la mairie (APC, Ndlr) représentant la colonne vertébrale dans l'organisation de toute action de prévention", a indiqué l'expert sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, à quelques jours des élections locales anticipées prévues le 27 novembre courant.
Abordant la loi 04-2020 sur les risques majeurs, il soutiendra que celle-ci est "excellente, mais son esprit n'a, à ce jour, pas été appliqué, étant donné que manquent encore 30 textes d'application. L'Algérie n'a plus le temps et si la loi n'est pas appliquée d'ici 2 ans, nous connaîtrons des catastrophes que nous ne pourrons plus gérer !".
Et de rappeler les deux dernières Conférences organisées autour de cette thématique, en décembre 2020 et en mars 2021, mais dont les recommandations et propositions sont demeurées "lettre morte".
"Notre souci, c'est le coût acceptable avec le risque acceptable. Ce binôme doit être respecté dans n'importe quel projet", a-t-il insisté, faisant remarquer que "l'aléa naturel est inévitable et ne change pas. L'Algérie continuera à être confrontée aux risques majeurs, le problème réside dans la gestion défaillante de la commune", a indiqué l'expert, citant l'exemple de la gestion des ressources hydriques, qu'il qualifie de "contradictoire", l'eau potable étant absente du robinet alors que le cumul des averses a été considérable.
A ce titre, M.Chelghoum a plaidé pour la mise sur pied d'un Observatoire national, placé sous la tutelle de la Présidence de la République, qui sera appelé à gérer les risques majeurs. "Il existe une Délégation des risques majeurs qui dépend du ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, mais cette question relève de la sécurité nationale. Aussi, il y a lieu de revoir les responsabilités des uns et des autres, et la tutelle des institutions en charge des catastrophes. Ce pourquoi nous avons plaidé pour la mise en place d'un Observatoire national", a-t-il soutenu.
Si l'Organisation des Nations-unies a répertorié 10 principaux risques majeurs, M. Chelghoum suggère, pour l'Algérie, de regrouper ces derniers en 5 familles, à savoir les risques géologiques, climatiques, pandémiques, industriels et pétrochimiques et ce, afin de "mieux créer un soubassement de réflexions pour chacune de ces dernières".
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