Algérie

Gestion des risques bancaires Une cartographie s'impose



Gestion des risques bancaires                                    Une cartographie s'impose
Rempart - «Il ne peut pas y avoir de banque performante à long terme sans qu'il y ait une bonne gestion des risques», a affirmé, hier, l'expert français Philippe Duchêne en marge d'une rencontre dédiée à la cartographie de gestion des risques bancaires.
«Imaginez si une banque par exemple se lance dans des marchés sans mesurer les risques et sans connaître les tenants et les aboutissants des risques de ces produits ou alors les risques qu'ils portent, (...). Elle doit s'attendre dans ce cas à des pertes économiques...», a expliqué cet expert du bureau Ernst & Young de renommée internationale, installé à Alger.
C'est pourquoi, enchaîne-t-il, la cartographie est un moyen privilégié, un élément commun à toutes les réglementations internationales permettant de recenser les risques majeurs et de minimiser ou d'empêcher leur survenue ou alors leurs conséquences éventuelles. Pourquoi l'élaboration d'une cartographie ' Pour M. Duchêne, ce dispositif de contrôle interne peut identifier les risques inhérents aux activités bancaires, mais aussi repérer les causes de dysfonctionnement et les couvrir pour éviter des erreurs pouvant conduire à une détérioration de l'image de l'entreprise ou à des conséquences financières inacceptables.
Pour étayer ses propos, il ajoutera que dans tous les pays où il y a mise en place de cette cartographie des risques, on a contribué efficacement à limiter les risques opérationnels ou les risques au crédit.
Cela ne veut pas dire que le risque zéro existe. Ce dispositif ne peut, à lui seul, avoir un résultat totalement garanti. Mais plus on met de barrières, plus on peut réduire ces risques. La seule chose que nous pouvons dire, c'est que chez ceux qui ont mis en place ce dispositif, nous entendons moins parler de fraude et d'incidents de manière générale, a-t-il tranché.
Pour sa part, Ouarda Deramchi, Senior Manager IT Advisory, au niveau du même bureau, a indiqué que la réglementation algérienne en matière de surveillance des risques bancaires est conforme aux standards internationaux. Et d'ajouter : «Le règlement 11-08, du 28 novembre 2011, a contribué à l'évolution de l'environnement réglementaire en la matière en Algérie de manière à permettre à tous les organismes de prévenir les différents risques potentiels.» Mme Deramchi a signalé également que ce dispositif est le seul outil capable de prévenir tout risque, bien qu'elle juge que le règlement n'est qu'une partie des outils pouvant assurer une surveillance efficace des risques.
Lors de cette rencontre, les intervenants ont estimé nécessaire de mettre en 'uvre cette cartographie permettant d'intégrer les indicateurs de risques dans les tableaux de bord, ajuster le dispositif de contrôle et le renforcer, anticiper et planifier les mesures de continuité d'activité ainsi que fixer des priorités lors de l'élaboration des plans d'audit.


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