Le délestage a commencé Une journée d?étude organisée par l?entreprise de gestion des ports Sogeports, regroupant les responsables des dix entreprises portuaires du pays, s?est tenue hier à Oran autour de la mise en place des modalités pratiques de scission et de transfert des activités de pêche pour la création d?entités économiques autonomes appelées pour la circonstance. Entreprise de gestion des ports de pêche (EGPP). En effet, les participants à la rencontre d?hier ont débattu, en plénière et en ateliers, du processus de création de filiales rattachées aux entreprises portuaires mères. Il a été question de la mise en place des étapes successives et complémentaires pour la réalisation de cette opération dans les normes requises. Le processus en question repose sur une identification des biens, des personnes et des dossiers transférables aux EGPP, l?évaluation des biens, l?assainissement des situations et des dossiers, etc. C?est ainsi que l?on saura que pour déterminer avec exactitude la liste des biens, des personnes et des dossiers transférables, il a été recommandé de mettre en place un comité ad hoc qui devra, sur site, évaluer les activités propres aux ports de pêche, les moyens matériels existants et dédiés à l?activité de pêche, les stocks, les créances, les dossiers clientèle, les amodiations et contrats, l?espace nécessaire à cette activité et enfin les délimitations, notamment au niveau des ports mixtes, à l?instar du port d?Arzew. Il est à noter que les dettes rattachées à l?activité gestion des ports de pêche ne sont pas éligibles au transfert. Cette mesure a été prise, croit-on savoir, pour « éviter aux nouvelles filiales un surendettement et un déséquilibre financier qui alourdiraient leur gestion et provoqueraient un impact négatif ». Cela dit, les entreprises mères, nous confiera un responsable de Sogeports, « devront évaluer le niveau de cet endettement et transmettre à la SGP une situation détaillée ». Le même interlocuteur nous dira que « l?opération de transfert des personnels doit être appréhendée par les organes de gestion de l?entreprise mère et ceux des filiales des ports de pêche conformément aux lois régissant les cas de restructuration des entreprises ». En tout état de cause, côté officiel, la filialisation des ports de pêche permettrait à terme, selon certains responsables, de promouvoir et de relancer l?activité pêche, mais des voix discordantes laissent croire, que « ce délestage des pêcheries » serait une recommandation, voire une exigence de mise en conformité des ports algériens avec le nouveau code de sécurité maritime (ISPS). A titre indicatif, le port d?Arzew représente à lui seul 70% des exportations nationales en hydrocarbures. C?est un port spécialisé, dont le chiffre d?affaires annuel avoisine les 5 milliards de dinars et dont la pêcherie se trouve au c?ur même de sa structure. A ce propos, l?on saura qu?un projet de délocalisation vers la crête du Cap Carbon existe depuis des années, mais il a été relégué aux calendes grecques.
Posté Le : 21/07/2004
Posté par : sofiane
Ecrit par : A. S. Ahcène
Source : www.elwatan.com