Algérie

Gestion des fonds de l'UGTA à Souk Ahras : Des syndicalistes demandent l'ouverture d'une enquête



Dans une correspondance signée par une trentaine de représentants des travailleurs, tous secteurs confondus, et une dizaine de cadres syndicaux en exercice, dont des membres des Unions locales et de l'Union de wilaya, nous lisons ceci : «Nous demandons, monsieur le secrétaire général de la Centrale syndicale, l'ouverture d'une enquête sur les graves agissements du SG par intérim de l'Union locale de Souk Ahras, déchu de toute représentativité au sein de cette instance au lendemain d'un congrès avorté par la base.»Lesdits syndicalistes, qui reprochent au représentant illégal de l'instance précitée des carences statutaires et de graves anomalies dans sa gestion, insistent surtout sur les irrégularités constatées dans la gestion des fonds de l'organisation, à savoir, entre autres, la dissimulation des recettes des cartes d'adhésion, les excès dans les dépenses liées à la consommation du carburant et les collectes illégales et non justifiées imposées aux différentes sections syndicales. «La remise du procès-verbal d'installation se fait avec pompe et fanfare loin des yeux des syndicalistes et c'est là où des cadeaux importants sont remis au SG imaginaire», a dénoncé l'un des représentants syndicaux.
La direction des travaux publics avait déposé en 2014 une plainte pour faux et usage de faux à cause d'une installation à distance d'une vraie fausse section syndicale. L'affaire n'a pas connu de suites, a annoncé un travailleur de ce secteur. Des situations similaires ont été vécues par les syndicalistes des secteurs de la santé, des collectivités, des télécommunications, de la SNTF? où des sections parallèles, pourtant de même affiliation, sont montées contre d'autres afin de faire monter la mise et répondre au plus offrant, selon la même correspondance. Les pressions multiples exercées contre les employeurs locaux, s'agissant des postes d'emploi, font partie des témoignages apportés par les syndicalistes en colère, qui préfèrent appeler les choses par leurs noms et désigner les faits de «dilapidation des fonds de l'UGTA».
Ils accusent ouvertement un membre influent de la centrale syndicale originaire d'une wilaya limitrophe et dénoncent par la même occasion les complices de ce qu'ils ont qualifié de projet mercantile. Il s'agit, en autres, d'un membre issu d'un organisme financier et placé sous ordre pour faire fonction d'un SG-bis et dont le rôle est limité au port illégal du cachet de l'UL du chef-lieu. A noter qu'une première commission de contrôle financier avait découvert, il y a deux années, de graves irrégularités financières au niveau de l'instance syndicale décriée.
Compte tenu de la gravité des faits et dans le cas où la politique de l'usure persiste, les protestataires comptent introduire unilatéralement une action en justice et signer une démission collective dans les rangs de l'UGTA.


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