La localité de
Sidi Maârouf, située à la sortie sud-est de la ville
d'Oran, constitue le meilleur échantillon des contrastes urbains.
D'un côté, une
zone bien entretenue avec des voies d'accès aux normes et, de l'autre, le reste
qui n'a de lotissement que le nom. Les habitants, qui ont créé leur propre
comité pour les représenter auprès des instances officielles, déplorent
notamment le fait que toutes les promesses des élus locaux lors des campagnes
électorales n'ont été finalement que de la poudre aux yeux, étant donné qu'une
fois au sein de l'assemblée, ces derniers n'ont à aucun moment pris en charge
leurs doléances. L'exemple le plus frappant de cette situation désobligeante
est le fait que la récurrente question du transfert des eaux pluviales qui
inondent plusieurs artères de la localité n'a jamais été une préoccupation des
élus. Selon les habitants, aux dernières nouvelles, la municipalité aurait
informé les représentants de la population que ce projet ne relève plus de ses
compétences et qu'il a été confié aux services hydrauliques. Cette tache noire,
qui empeste plusieurs centaines de foyers, provient du fait que cette localité
est traversée par un oued où des constructions sont érigées sur les deux rives.
En dépit de cette donnée naturelle, une ancienne assemblée a décidé de retenir
des sites pour les attribuer à des citoyens pour usage d'habitations. Une
dizaine d'années après, plusieurs constructions ont été érigées, ainsi qu'une
école primaire et la question du débordement des eaux pluviales n'a jamais été
solutionnée et, en cas de crues, les voies d'accès ne sont plus praticables
aussi bien par les automobilistes que les piétons.
D'ailleurs, cet établissement a été
complètement inondé en 2009 à la suite d'importantes précipitations. A titre
d'exemple, un cabinet médical a fermé ses portes au grand dam des malades. Les
habitants remettent en cause également l'absence manifeste des services
techniques qui a engendré une anarchie dans les constructions et certains
propriétaires ont même grignoté sur l'espace public, créant ainsi des
difficultés d'alignement. Cette situation a engendré un effet boule de neige, au
point où, soulignent nos interlocuteurs, un citoyen a même construit une habitation
sur une conduite de gaz. D'ailleurs, soulignent-ils, le raccordement de la
localité qui compte 15.000 âmes à cette source d'énergie a été favorablement
accueilli, mais avaient espéré une plus grande attention des responsables
locaux en ce qui concerne les aménagements urbains.
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Posté Le : 18/05/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salah C
Source : www.lequotidien-oran.com