Algérie

Gestion des déchets.. Plus de 70% des entreprises travaillent dans l'informel



Plus de 70% des entreprises exerçant dans le domaine de la gestion des déchets travaillent dans l'informel et échappent au contrôle de l'Etat. C'est le bilan «désastreux» dénoncé par les professionnels dans le domaine de la préservation de l'environnement, qui tirent la sonnette d'alarme face à cet état des lieux. Ce créneau est totalement dominé par l'informel, et porte préjudice à la santé publique. Les chercheurs et les professionnels de l'environnement et dans la gestion des déchets, en particulier de la wilaya de Tizi-Ouzou, appellent les pouvoirs publics à donner un coup de main à ces entreprises qui sont au nombre de 251 au niveau local. «Je dirais que le créneau de la gestion des déchets est quasiment délaissé. Il faut changer cette vision, en accordant plus de prérogatives de ce créneau», dira, Nadia Dorbane, enseignante à l'Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou. D'après elle, il y a un phénomène de laisser-aller dans ce domaine de la gestion et du tri des déchets. Ce qui génère la prolifération de l'accumulation de ces déchets qui jonchent les artères de la Kabylie, jadis connue pour être la petite Suisse.Pour sa part, et pour la préservation de l'environnement, le directeur local de l'environnement, M'Barek Aït Aoudia, a plaidé pour la généralisation des centres de tri qui sont déjà mis en place dans quelques localités, au niveau de l'ensemble des 1.500 villages que compte la capitale de Djurdjura. «Actuellement, il y a 70 centres de tri réalisés dans les différents villages, mais ceci est insignifiant par rapport par rapport 1.500 villages que compte la wilaya de Tizi Ouzou. Nous voulons généraliser cette démarche, en collaboration avec le mouvement associatif», a-t-il insisté.
En termes de chiffres, il a affirmé que plus de 900 tonnes/jour sont collectées au niveau local, dont seulement 400 tonnes sont prises en charge par les dispositifs de l'état, notamment les CET et les décharges contrôlées. Du coup, les 400 tonnes restantes sont jetées dans la nature et dans les décharges sauvages. «Nous devrions combattre les déchets avec les différentes méthodes écologiques», a-t-il insisté. Pour sa part, le mouvement associatif contribue favorablement pour une meilleure gestion des ordres ménageres, et de mettre en place une stratégie locale pour le recyclage et le compostage des déchets.


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