Algérie

Gestion des déchets domestiques et hôspitaliers



Gestion des déchets domestiques et hôspitaliers
Les incinérateurs des structures sanitaires du secteur public étant en majorité défaillants, ceux des cliniques privées sont carrément interdits d'utilisation car ne répondant pas aux normes. Un problème qui se pose avec acuité d'autant plus que les sociétés spécialisées dans les opérations d'incinération, se comptent sur le bout des doigts si elles ne jouissent pas de l'expérience requise.Il faut dire que les rares incinérateurs, encore en fonction dans les centres hospitaliers et universitaires du pays, sont constamment confrontés à de longues pannes. «Et même si ces incinérateurs fonctionnent de temps en temps, il faut se mettre à l'évidence qu'ils sont loin de remplir leur fonction. On peut dire qu'ils sont carrément douteux», scande une source proche du secteur. Les professionnels s'inquiètent en effet sur le fait que certains restes d'origine humaine, générés par les amputations et autres interventions chirurgicales, soient «jetés» dans des sacs en plasique avant leur incinèration en plein air. De leur leur côté les spécialistes de l'environnement, ne cessent d'interpeller sur la dangérosité de tels procédés. «Cela porte atteinte à l'environnement et à la santé des habitants». Les sachets en plastiques, non biodégradables, ont atteint ces derniers temps une utilisation exponentielle. A base de produits pétroliers et autres composants chmiques, ces sachets constituent une menace réelle pour la santé humaine. A l'échelle nationale, les spécialistes de la santé s'accordent à dire que la fumée produite par l'incinération des déchets multiformes, dont ceux d'origine humaines, contiennent des dioxines hautement cancérigènes. Les risques sont multipliés lorsque ces déchets sont emballés dans des sachets en plastique. Les éléments toxiques qui la composent « peuvent migrer vers les denrées alimentaires» . Surtout «quand les aliments sont chauds», précise-t-on. Notre source souligne que ces dioxines peuvent aussi provoquer des problèmes de reproduction chez l'homme. La situation a atteint le point de non-retour dans notre pays, notamment dans les grandes villes. Les écologistes, quant à eux, affirment que les sachets en plastique influencent négativement sur l'environnement. Parallèlement, ils ont indiqué qu'avec une durée de vie variant de 100 à 400 ans, les sachets en plastique ont des effets nocifs sur la faune et la flore aquatiques. Ils sont à l'origine de la modification des écosystèmes. En effet, les sachets en plastique, dans le milieu aquatique, provoquent une modification des écosystèmes, notamment ceux mio-benthiques. Conséquence, le développement des plantes aquatiques est constamment agressé, la vie des animaux herbivores également. Il a été également prouvé que les sachets en plastique constituent un danger pour les grands animaux, marins notamment,comme les tortues, les cétacés et les thons. Et cela est du àà cette tendance généralisée des utilisateurs à l'incinération à la méthode artisanale, malgré les émanations des gaz carboniques qui renforcent inéxorablement l'effet de serre. Il a été également démontré que la mauvaise gestion des sachets en plastique peut provoquer des inondations. Cela d'autant que des conduites d'eau et des réseaux d'assainissement sont constamment colmatés par les sachets. Les conséquences néfastes qu'ils génèrent sur l'environnement et la santé humaine ne sont plus à démontrer. C'est ce que les spécialistes ne cessent à chaque fois de signaler, et d'estimer qu'il est temps de trouver des moyens pour réduire la production avant de passer progressivement à l'interdiction de leur utilisation en trouvant une solution alternative. « Il est temps aussi d'organiser des campagnes régulières de sensibilisation envers les populations sur les effets néfastes des sachets en plastique », indique un animateur écologiste. «L' atteinte à l'environnement, générée par l'absence d'incinérateurs fiables au sein de la plupart des établissements de santé, et la présence en force des sachets en plastique, est telle qu'il faut appliquer un véritable plan B». soulignent les spécialistes à l'adresse des institutions concernées.


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