Algérie

Gestion des communes



Les élus s?en vont sur la pointe des pieds Les élus ayant décidé de se représenter aux élections locales du 29 novembre prochain sont repartis sans même avoir présenté leur bilan aux citoyens, si bilan existe réellement. Les P/APC figurant sur les listes électorales ont été carrément mis en congé d?office par l?Administration, afin de leur permettre de se préparer pour ce rendez-vous. Ils ont été remplacés par leurs secrétaires généraux respectifs, auxquels a été confiée la mission d?expédier les affaires des communes, en attendant l?élection des nouvelles assemblées locales. Que peut-on dire donc de leur passage à la tête de ces collectivités, 5 ans durant ? Nous avons pour cela interrogés de nombreux citoyens qui ont bien voulu nous entretenir sur le sujet. Mais, tous abondent dans le même sens : « le mandat actuel est des plus catastrophiques et rien n?a changé dans la vie quotidienne des populations ». On citera, notamment, l?aggravation du chômage, la prolifération des maux sociaux, la clochardisation des grands centres urbains, l?absence d?infrastructures de loisirs et de repos et la carence manifeste des élus en matière de prise en charge des cas sociaux. Le cas le plus frappant, selon eux, est l?image hideuse du chef-lieu de wilaya qui « croule sous le poids des ordures, le manque d?espaces verts et de distractions, de parkings, de centres commerciaux, et où le marché informel a pris une ampleur telle qu?il est difficile de se frayer un passage sur les trottoirs ». « La place de la solidarité », au centre-ville de Chlef, érigée en signe de reconnaissance pour l?élan remarquable de solidarité manifesté après le séisme d?octobre 1980, a été carrément transformée en « foire » permanente où le commerce précaire domine les lieux, au su et au vu de tous. Démission des élus Les propriétaires de magasins avoisinants ont beau protesté sur la « concurrence déloyale et anarchique », rien n?y fit. Au contraire, l?APC continue à délivrer des autorisations aux exploitants de l?espace, sans se soucier des réclamations des riverains. Presque le même décor orne les autres agglomérations, telles Chettia, Boukadir, Oued Fodda et Ténès. Là aussi, les citoyens se plaignent de la dégradation continue de leurs conditions de vie et de la démission des élus locaux. Ils sont unanimes à dénoncer notamment l?incapacité des élus locaux à prendre en charge les préoccupations essentielles des citoyens. On sait, par exemple, que la plupart des communes ne disposent pas de décharges contrôlées, ni de camions à bennes pour le chargement des ordures. Passons sur les infrastructures pour jeunes, l?éclairage public et le transport scolaire, pour ne citer que ces aspects. « On ne les voit qu?au début et à la fin de leur mandat. Le reste du temps, ils sont souvent cloîtrés dans leurs bureaux et ne reçoivent même pas les citoyens », dira un groupe d?habitants à propos de ces mêmes élus. « D?autres élus n?obéissent qu?à leur tutelle et se dérobent à leurs obligations, préférant tourner le dos à leurs administrés et abuser de leur confiance », ajoutent d?autres mécontents de la gestion des APC locales. Malheureusement, la leçon n?a pas été retenue et l?on persiste à rééditer les mêmes pratiques en voulant imposer des élus du mandat actuel, malgré leur échec évident. Ainsi, les mêmes têtes risquent de ressurgir et de reprendre leur place dans les futures assemblées, comme si de rien n?était. Ceci pour des raisons connues des Chélifiens, à en croire certains d?entre eux. Toutefois, il y a des maires qui ont mérité la confiance de leur peuple, mais ils se comptent sur les doigts d?une main, en particuliers dans les zones rurales et déshéritées.


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