Algérie

Gestion des 35 cimetières chrétiens et israélite



« Aucun acte de vandalisme depuis cinq ans » Aucun acte de profanation n?a été signalé par nos agents depuis au moins cinq ans. » Ce sont là les propos de M. Djakhnoun, directeur de l?Etablissement de gestion des pompes funèbres d?Alger (EGPFC), qui assure que 34 cimetières de confession chrétienne et un israélite se situent à Alger. Les riverains du cimetière de Bologhine, le plus grand à Alger, assurent que des buveries s?y déroulent, « sans que des agents de sécurité s?en inquiètent outre mesure. » Il suffit, selon eux, d?aller du côté sud pour s?apercevoir de l?incurie : des tessons de bouteilles de vin jonchent le sol un peu partout et des dalles de tombes sont renversées. « Cette partie semble être fermée aux délégations qui viennent visiter les caveaux se trouvant sur les allées nord ». Battant en brèche ces allégations, le directeur fait remarquer que dans le seul cimetière de Bologhine, situé en contrebas de la cathédrale Notre-Dame d?Afrique, deux équipes de gardiennage se relaient de jour comme de nuit. « Aucune mauvaise pratique n?est permise par nos agents », insiste-t-il. A l?en croire, les personnes, qui viennent se recueillir sur les tombes de leurs aïeux, repartent satisfaits. « Ils viennent, selon lui, surtout durant la période allant de mai à août et trouvent que la situation s?est nettement améliorée. » L?établissement gère, suivant son plan de charge, une dizaine de cimetières datant plus de soixante ans. « Les autres cimetières sont gérés par les communes, mais on intervient souvent compte tenu de notre expérience et du manque de moyens flagrants des Apc », soutient le directeur. « Le plus grand est le cimetière de Bologhine avec pas moins de 14 ha et 70 000 tombes. Nous prenons en charge le cimetière du boulevard Bru à El Mouradia, celui du Mont d?Or à El Biar ou encore celui de Hussein Dey », assure-t-il. L?EPIC vient en aide aux assemblées communales qui gèrent la plus grande partie de ces cimetières, dont l?état laisse souvent à désirer. « Situé sur la RN11, le cimetière de Aïn Benian, qui pourtant ne relève pas de la compétence de l?Epic, a été pris en charge par nos services. C?est le cas aussi des cimetières de Mehalma, Birtouta et Rouiba que nous venons de terminer », indique le directeur. Un programme a été lancé lors de l?exercice 2007, pour la prise en charge de ces cimetières. « Les représentations diplomatiques étrangères n? y participe pas », déclare le directeur. Le rôle de l?établissement se limite à la réhabilitation des parties communes, les caveaux sont laissés aux familles qui seules peuvent s?en occuper. « Nous avons terminé l?aménagement du cimetière du Mont d?or à El Biar. Des chantiers d?aménagement sont toujours en cours au cimetière juif de Bologhine, auquel a été réservé 30 millions de dinars. Celui du boulevard Bru et de Hussein Dey ont reçu respectivement 18 et 9 millions de dinars. » « Aucun regroupement de sépulture n?a été constaté en 2007, alors qu?en 2006 nous en avons enregistré 7 », informe le directeur.


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