Algérie

Gestion deleguée du service de l?eau



Entrée en vigueur début 2008 Finalement, c?est l?allemand Gelsenwasser qui a été retenu pour la gestion déléguée de l?eau dans les wilayas de Annaba, El Tarf et Skikda, ont indiqué des sources proches du ministère des ressources en eau. Pendant 5 ans et demi, durée du contrat, ce partenaire étranger apportera son soutien à l?Algérienne des eaux (ADE), à l?effet du rétablissement, de la modernisation et de l?amélioration de son service de l?eau. Selon ces mêmes sources, le contrat entrera en phase d?application à partir de début 2008. Dans sa stratégie de développement du service de l?eau, pour qu?il soit plus performant et plus en phase avec les exigences d?une gestion moderne, efficace et rationnelle, le ministère des ressources en eau a, avec l?apport de la banque mondiale, entamé un diagnostic précis sur le secteur. Une loi-programme 2004-2008 a été préparée à cet effet. Dotée d?une enveloppe de 1,5 milliard de dollars pour les cinq années à venir, cette loi vise essentiellement la sécurisation de l?alimentation en eau des populations par des moyens modernes de gestion. Pour ce faire, l?Algérie a opté pour l?affermage de la gestion déléguée de l?eau et de sa distribution concernant les quatre grandes villes : Alger, Oran, Annaba et Constantine. Pour Alger, la Suez des eaux a déjà commencé depuis une année. Le partenaire étranger aura pour mission, dans le cadre d?un contrat de 5 ans et demi, d?apporter son soutien à l?ADE pour rétablir de façon pérenne le service de l?eau et de consolider le service de l?assainissement. Pour ce qui est du service de l?eau, notamment l?alimentation, plusieurs objectifs ont été tracés à travers ce partenariat. Il s?agit, entre autres, de l?amélioration, de façon tangible sous 18 mois de la situation, une bonne maîtrise de la demande, une gestion de la clientèle moderne, un personnel encadré, formé et motivé, une vraie efficacité technique et économique aux budgets d?exploitation et d?investissements optimisés. Pour ce qui est de l?assainissement, il est attendu la remise à niveau, sous trois ans, des systèmes existants (curage des réseaux et maintenance des ouvrages), la mise en place, sous 5 ans, d?un service techniquement et économiquement performant et la mise en place d?une évolution tarifaire progressive au gré de la puissance publique pour tendre progressivement vers l?équilibre économique du service de l?eau. La mission de l?ADE et du partenaire étranger ne sera pas des moindres, si l?on tient compte de la complexité de la situation de l?eau en Algérie en matière de potentialités, de production et de distribution. Selon les mêmes sources, les potentialités globales en eau sont estimées à 19 milliards de m3. Les ressources mobilisables sont, quant à elles, estimées à 12 milliards de m3 (5 en eau de surface et 7 souterraines). La cinquantaine de barrages en exploitation sont d?une capacité cumulée de 4 milliards de m3. Le volume mobilisé en moyenne interannuelle est estimé à 6 milliards de m3. Or, depuis plus de trois ans, le seuil des 4 à 5 milliards de m3 n?a jamais été dépassé, au moment où les besoins minimaux sont de l?ordre de 7 milliards de m3. L?on ajoute que d?ici à 2020, ces besoins feront un bond d?au moins 3 milliards de m3. Pour satisfaire ces besoins, des ouvrages supplémentaires sont plus qu?incontournables. Pour les responsables de l?ADE, l?accroissement de ces besoins nécessitera la construction d?une cinquantaine de barrages, la mise en place d?une vingtaine d?unités de dessalement de l?eau de mer de plus de 500 000 m3/jour. Il faudra également et surtout, la rénovation de dizaines de milliers de kilomètres de conduites aux fins de réduire les pertes physiques, qui sont actuellement de 30 à 50%, soit près de 270 millions de m3. Notons que concernant les barrages, un programme de réalisation de 43 unités, pour une capacité globale de 3,5 milliards de m3, a déjà été élaboré. Lancé à partir de 2004, ce programme s?étalera sur 8 ans (2004 à 2012), et nécessitera des investissements de près de 600 milliards de dinars, à raison de 50 milliards / an en moyenne.


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