Gestion de la ville: Des idées à l'épreuve

Toute ville qui porte l'ambition de s'imposer en tant que métropole régionale se doit d'avoir une «vocation clairement définie». Les grandes métropoles mondiales, à l'image de Paris, capitale de la culture, Genève ou Londres, des places dédiées aux finances et aux banques, ou encore Las Vegas, la plaque tournante du divertissement, se caractérisent toutes par cette notion de vocation qui leur est propre. C'est l'une des idées phares ayant émergé hier lors des débats animés à l'occasion de la journée scientifique sur la ville organisée à l'hôtel de ville par l'APC d'Oran. Une journée dédiée à la ville et portant le sceau de la science, comme en témoigne la participation de la famille universitaire, à travers des communications présentées par des professeurs et des chercheurs universitaires, mais aussi de gestionnaires locaux confrontés tous les jours, et depuis plusieurs années, à la réalité du terrain. Au programme des communications, on retrouve le docteur Behidji, économiste, de l'université d'Oran, qui a présenté une conférence sur «la bonne gouvernance et la gestion de la ville» ou encore le docteur Bekkouch, de l'université Mohamed Boudiaf, chercheur au CRASC, qui a parlé de «l'aménagement des espaces verts à Oran». «L'adaptation d'Oran au développement durable» a été un autre thème d'actualité lié à la ville développé par M. Allal, expert et consultant en aménagement du territoire et développement durable. M. Temmar, inspecteur régional de l'urbanisme, a pour sa part présenté une communication qui résume assez bien les ambitions et enjeux à venir pour la ville d'Oran: «Responsabilité sociétale et bonne gouvernance métropolitaine du grand Oran: le défi d'une ville». M. Temmar, qui prit part en 2011 avec le wali d'Oran, M. Abdelmalek Boudiaf, au Congrès mondial des urbanistes, a présenté les critères pouvant valoir à une ville d'être classée comme métropole. Le conférencier citera, à ce propos, six critères de performance pour une métropole, à savoir, la vocation (économique, culturelle, financière…), la mobilité (transport urbain), la qualité de l'environnement (propreté, espaces verts…), le patrimoine culturel et enfin la qualité de son habitat.