S'il était aussi facile de faire ce qu'il faut, que de savoir ce qu'il faut faire, la ville d'El Bahia aurait changé de visage depuis belle lurette, mais malheureusement ce n'est pas le cas. Promue au rang d'une grande métropole à l'instar des grandes villes du monde, la ville de Sidi Houari offre à ses citoyens un aspect des plus hideux. Et pour cause.
Une cité qui croule sous les immondices et où il a fallu une instruction du wali pour faire sortir les élus de leur léthargie afin de déclencher une grande opération de nettoyage. Des milliers de tonnes de déchets ont été ramassées, mais ce n'est pas encore fini, la ville demeure encore sale, et pour s'en convaincre, un petit tour à travers les rues et autres quartiers permet de mesurer l'ampleur des insuffisances dans ce volet. Alors, une question qui vient à l'esprit, pourquoi sommes-nous arrivés à cette extrémité, alors que des milliards sont annuellement déboursés pour la propreté de la ville et de sa périphérie ' Qu'ont-ils fait nos élus, et quel a été leur impact sur la gestion de la ville et le bien-être des citoyens ' En d'autres termes, quel a été leur bilan en termes de gestion, ont-ils failli à leur mission, ou au contraire l'ont-ils accomplie avec succès. Dans l'absolu, selon des notables, de vrais Oranais que nous avons approchés le bilan reste quand même mitigé en matière d'initiative ou d'innovation pour l'intérêt de la collectivité, d'où l'insatisfaction généralisée des citoyens qui sont confrontés quotidiennement aux problèmes épineux du transport, de l'assainissement, de l'hygiène, le tumulte observé journellement au niveau des services de l'état civil, et bien d'autres soucis, tels que la réfection des routes, l'alimentation en eau potable, qui ont fait que trop souvent la colère des habitants déborde dans la rue sous forme de contestations parfois violentes. C'est ainsi et en connaissance de cause que beaucoup d'électeurs se demandent à quoi servent en définitive les élus, lorsqu'ils n'arrivent plus à se prévaloir comme une force de proposition pour les décideurs afin d'apporter toujours un plus pour la ville et un certain bien être pour les habitants, ainsi que des réponses convaincantes aux préoccupations de leurs administrés ' Mais malheureusement cela ne semble pas être l'apanage de nos élus, car beaucoup d'entre eux font dans la fuite en avant et finissent par être rattrapés par leur inaptitude. Reste qu'on se demande toujours comment alors ils ont pu être élus, là est la question. Tout compte fait, et sans verser dans l'alarmisme de mauvais aloi, les élus donnent souvent l'impression de« gérer » la chose publique dans l'à-peu-près, sans conviction apparente, sans aucune prise sur la réalité du terrain, ce qui fait que les choses restent en l'état et donnent l'allure d'être figées dans le temps sans aucune possibilité de changement. Le constat est là, aussi amer soit-il, car la descente aux enfers de la ville des ponts a bel et bien commencé depuis de longues années, et d'une élection à une autre le jeu des urnes et des alliances contre nature qui ne nous gratifie que d'une médiocrité qui ne dit pas son nom. Car pour le citoyen lambda, la ville d'Oran a perdu de son attrait depuis longtemps, sa clochardisation a dépassé les limites de tout entendement, et cet état de fait n'a jamais empêché les élus de dormir, bien au contraire. Alors, avec la fin de mandature de ces désormais ex-élus locaux, les nouveaux arrivants vont-ils apporter des réponses aux préoccupations des citoyens ou alors vont-ils tenir les mêmes promesses, avoir les mêmes comportements et surtout la même rengaine que la ville d'El Bahia sera une grande métropole. Du coup, on espère bien avoir un jour des supers élus, et autres super responsables et cela à tous les niveaux décisionnels pour que le cours des choses change vers le mieux.
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Posté Le : 23/12/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Rafik M
Source : www.reflexiondz.net