L'ancien pasteur de l'Eglise méthodiste de Constantine, Gerhard Schreck, est décédé le 7 aout dernier à Pirmasens en Allemagne. Selon, son fils Michael, les obsèques ont eu lieu le 14 août à Pirmasens. Le défunt né le 4 janvier 1925 dans la même localité souffrait d'une longue maladie.Gerhard Schreck a quitté l'Algérie en 1988 pour prendre sa retraite et a depuis vécu dans sa ville natale, après 30 ans de service en Afrique du Nord. Mais c'est à Constantine où il a passé le plus grand de son temps et a fait partie intégrante auprès des habitants du quartier de la rue Benmliek (ex Pinget) durant les années 1960 et 1970. Tous les anciens du quartier gardent une image d'un homme qui, au-delà des différences religieuses ou culturelles, a su entrer dans le c?ur de toutes les familles.Même les femmes gardent un souvenir indélébile de lui, grâce à sa générosité et cette présence hautement significative quand il partageait, avec sa défunte femme, les fêtes de mariage. Mieux encore, il a, à plusieurs reprises mis à la disposition de ses voisins, les locaux de l'église pour la célébration de leurs fêtes.Sans hésitations, plusieurs de ses anciens voisins de quartiers que nous avons sollicités ont donné leurs impressions au sujet du décès de Monsieur Schreck.Pour Malik, c'était un homme affable, «le fait qu'il nous ouvrait grande la porte de son église et nous permettait de jouer du piano ou faire des petits matchs de ballon, était pour nous exceptionnel.» Malik nous dit : «J'ai toujours, ce goût si particulier de ses sardines qu'il nous offrait ainsi que ce jus dont je n'ai jamais trouvé pareil, mais encore ces projections cinématographiques avec quoi il nous gratifiait, notamment, ces instants rares des épisodes de Tintin et dont il nous faisait la narration.C'était un grand père pour nous tous, dommage que nos enfants n'ont pas connu pareil». Noureddine, lui, plein d'émotion dira : «Avec du recul, je m'aperçois que nos parents, bien qu'ils étaient limités dans leurs connaissances, étaient tolérants pour nous permettre de fréquenter une église, ils savaient qu'il y avait des enseignements à prendre et cela n'offusquait personne, le vivre ensemble était une réalité avec ce Monsieur qui nous a tant donné et que nous regretterons du fond du c?ur».
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 25/08/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : N B
Source : www.elwatan.com