Juive d'Algérie, Annie Cohen n'a pas le culte de l'enfance, mais elle ne peut tourner le dos à ses origines. Elle évoque son père soldat, absent à la naissance, qu'elle visite aujourd' hui dans sa maison de retraite, la perte de son premier amour, son retour à Alger, deux ans après l'indépendance, ses sentiments et ressentiments.
Morceau choisi
Déchirée, je suis déchirée, abîmée encore par le regard des autres. Je sais qu'ils peuvent toucher un point sensible (enseveli). Reprends-toi, disent les voix, oublie et reviens au centre du volcan, sans crainte, sans dévier, replace les oeillères. Aucune explication, aucun mot. Le tri se fait à notre insu, le chemin s'accommode mal des lectures malsaines. La vie alimente sans cesse le déroulé des phrases : rien ne s'écrit sans le poids[... ]
Posté Le : 25/11/2007
Posté par : hichem
Source : www.evene.fr