Algérie

GENRES MUSICAUX A TLEMCEN



GENRES MUSICAUX A TLEMCEN
A Tlemcen, la musique classique andalouse n’est pas seule sur le ‘terrain musical’. En effet, il existe d’autres styles lyriques très appréciés par les mélomanes tlemcéniens. Le Haouzi en est le plus prisé. Ce style est classé ‘populaire’ car sa poésie est issue de la littérature populaire du 18è, 19è et,pour certaines, du 20è siècles . Néanmoins, les techniques musicales utilisées dans ce style sont prises de la musique ‘mère’, à savoir l’andalou classique. Les rythmes utilisés, par exemple, sont généralement celui du Bachraf, du N’sraf ou du Makhless. Cela n’a pas empêché le fait que le Haouzi peut avoir d’autres rythmes propres à lui tels le Goubbahi entre autres… Les Istikhbars utilisés dans le Haouzi sont également pris du répertoire andalou. Même la forme poétique, avec des Matlaâ, est parfois identique .

En parallèle au Haouzi, il existe d’autres styles musicaux qui font le bonheur de certaines catégories de mélomanes. Le Madih, dont les personnes âgées et respectables sont friands, est composé d’une poésie Soufie, louant les qualités du Prophète et appelant au pardon et à la Bénédiction du Seigneur. Alors que le Haoufi est un style qui, à l’origine, ne se pratiquait pas avec des instruments et était entonné seulement par les femmes de Tlemcen. Les thèmes de la poésie utilisée dans le Haoufi étaient très variés, allant de l’accueil aux invités à la description d’une cité ou d’un événement, tout en passant par un cri de détresse ou un appel à la raison. De nos jours, certains orchestres font, instrumentalement, précéder un air de Haoufi à la Metchalia de la nouba. Il est vrai que Cheikh Larbi lui-même le faisait de temps en temps. Un autre genre musical est très apprécié à Tlemcen : le Gharbi. C’est un style importé du Maroc par certains de nos cheikhs qui faisaient souvent le déplacement dans ce pays voisin. Il est tiré du patrimoine appelé Tarab El Melhoun marocain. Cependant, ce n’est qu’après avoir fait des transformations techniques, tout en conservant la poésie dans son état initial, en introduisant certains des aspects propres à la musique Tlemcénienne tels l’Istikhbar ou modifiant le Mizane, que le musicien le présente à son auditoire . L’exemple le plus concret est la chanson ‘El Kaoui’, introduite et très subtilement transformée par feu cheikh Abdelkrim Dali, avec laquelle il eut un très grand succès .


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