Algérie

Génocide sioniste à Ghaza : L'Afrique du Sud dépose plainte devant la Cour internationale de Justice



Près de trois mois depuis le début du génocide commis par l'entité sioniste contre Ghaza, avec le soutien indéfectible des Etats-Unis, de la France, de la Grande Bretagne, de l'Allemagne et de l'Italie, et après deux mois d'incursion terrestre, l'armée israélienne n'a réalisé aucun de ses «objectifs» annoncés. Les missiles du Hamas et du Jihad Islamique continuent de cibler l'entité sioniste, et les combattants de la résistance palestinienne augmentent en efficacité dans les combats causant d'importantes pertes en équipements et en soldats de la «puissante» armée d'occupation.L'unique objectif réalisé jusque-là par l'agression de l'armée la «plus morale du monde» c'est d'avoir fait plus de 22.000 martyrs, dont 70% d'enfants et de femmes, plus de 7000 disparus sous les décombres et plus de 56.000 blessés.
Ce bilan macabre, Israël ne veut pas l'assumer. Encore moins son principal allié les Etats-Unis qui viennent de donner leur accord pour lui vendre davantage de munitions.
La plainte déposée officiellement vendredi par l'Afrique du Sud devant la Cour de Justice Internationale (CIJ) permettra certainement ramener les puissances occidentales à discuter de leurs responsabilités respectives dans le génocide en cours contre Ghaza.
DES QUESTIONS SUR LE ROLE DU CICR
Les complicités avec l'entité sioniste sont multiples. Celles, passives du moins, de plusieurs organisations internationales dites humanitaires devraient faire l'objet d'une enquête par des ONG comme Amnesty Internationale et Human Rights Watch.
Le rôle quasi absent à Ghaza du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) durant l'agression en cours et sa disposition à s'incliner aux «ordres» israéliens, devrait être questionnés.
Le dernier événement, survenu le mardi 26 décembre 2023, dans l'opération de «restitution» de 80 corps de Palestiniens de Ghaza volés par l'armée d'occupation, montre clairement un rôle «accompagnateur» du CICR des actions de l'entité sioniste.
En acceptant de «récupérer» les corps volés par l'armée israélienne dans des morgues d'hôpitaux et des tombes collectives à Ghaza et emmenés en Israël, sans poser des questions ni exiger des documents officiels sur l'identité des corps ni les endroits d'où ils ont été soustraits, le CICR s'est fait complice de l'opération.
Les sionistes avaient prétexté, pour justifier le vol de dépouilles, vouloir «s'assurer qu'aucun corps d'otage ne figurait parmi ces dépouilles». Les corps ont été restitués mardi par l'entremise de la Croix-Rouge via le point de passage de Karem Abu Salem dans la région de Rafah.
«L'occupation fasciste a volé les corps de 80 martyrs dans différentes zones de la bande de Ghaza, après avoir exhumé les tombes, exhumé les corps, les altérés et avoir volé les organes des martyrs, le CICR s'est contenté du rôle de transporter les corps et de les remettre, sans demander aucune information sur eux, comme si de rien n'était», a déclaré Oussama Hamdane, représentant du Hamas au Liban, dans une conférence de presse organisée jeudi.
Hamdane estime que le CICR «doit expliquer comment il a reçu ces corps sans aucune information sur leur identité et les conditions de leur martyr». «Ce crime odieux nécessite une action internationale pour le condamner et le criminaliser, ainsi que pour mener une enquête urgente qui mènera à la poursuite de ses auteurs et empêchera leur impunité», a ajouté Oussama Hamdane.
Le rôle d'autres organisations humanitaires doit être aussi interrogé. C'est le cas aussi du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), qui a trahi ses promesses pendant la trêve de livrer le carburant nécessaire au fonctionnement des pompes à eaux usées, de collecter les déchets, d'enlever les décombres, ce qui a favorisé la propagation de maladies auprès des populations les plus vulnérables.
«L'UNICEF n'a pas encore envoyé le carburant promis pendant la trêve», a déclaré hier la municipalité de Ghaza, exigeant que l'organisation explique pourquoi «elle n'a pas assumé ses promesses».
SAMEDI : PLUS DE 150 MARTYRS DONT UN JOURNALISTE ET SA FAMILLE
Les bombardements de l'aviation et de l'artillerie israéliennes durant la journée de samedi sur plusieurs localités de Ghaza ont fait plus de 100 martyrs et 158 blessés.
Une source médicale a déclaré hier à Al Jazeera qu'environ «100 Palestiniens ont été tués par les bombardements israéliens dans la région centrale de la bande de Ghaza au cours des dernières 24 heures, tandis que 158 autres ont été blessés».
Les bombardements israéliens ont visé également les camps de réfugiés d'Al-Maghazi et Nusseirat (au centre de Ghaza), celui de Jabaliya au nord, ainsi que les gouvernorats de Khan Younes et Rafah au sud.
A Al-Maghazi et Al Nuesseirat, les bombardements ayant visé des maisons ont fait au moins 35 martyrs et des dizaines de blessés. Rappelons que le camp d'Al-Maghazi est soumis à de violents bombardements depuis plusieurs jours.
De violents raids israéliens sur Khan Younes ont fait des dizaines de martyrs, dont 4 dans un bombardement des environs de l'hôpital européen, et des blessés.
Le camp de réfugiés de Jabalia a été bombardé par des chars de l'occupation. Les tentatives de contrôler le camp de Jabalia depuis plusieurs semaines se heurtent à une très forte résistance de la part des combattants des factions palestiniennes.
Hier aussi, l'occupation a tiré des obus d'artillerie à l'est du terminal de Rafah, dans des tentatives de l'armée sioniste de contrôler l'axe de Philadelphie où l'occupation envisagerait de «construire un mur souterrain» à Rafah, en Egypte, sous prétexte d'empêcher la contrebande d'armes vers la bande de Ghaza.
Le nombre de journalistes martyrs à Ghaza est passé à 106 après le martyr du journaliste de la chaine Al-Quds TV, Jaber Abu Hadros, et tous les membres de sa famille lors d'un raid israélien visant son domicile dans le camp de Nusseirat survenu vendredi soir.
NETTOYAGE ETHNIQUE : ISRAËL DEVANT LA COUR INTERNATIONALE DE JUSTICE
La Cour de justice internationale (CIJ) a annoncé, vendredi dans un communiqué, que «l'Afrique du Sud a déposé une plainte contre Israël pour violation de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide (Convention sur le génocide).
Dans sa requête déposée auprès de la CIJ, l'Afrique du Sud a qualifié les actions d'Israël à Ghaza de «caractère génocidaire» parce qu'elles visent à «provoquer la destruction d'une partie substantielle du groupe national, racial et ethnique palestinien».
«Les actes en question incluent le meurtre de Palestiniens à Ghaza, leur causant de graves dommages physiques et mentaux et leur infligeant des conditions de vie calculées pour entraîner leur destruction physique», indique la demande.
L'Afrique du Sud a déclaré que ces actes «violaient la Convention des Nations Unies sur le génocide». L'Afrique du Sud a appelé à une «audience accélérée» et a déclaré que la Cour devrait au préalable «ordonner à Israël de cesser de tuer et de causer de graves dommages mentaux et physiques au peuple palestinien à Ghaza».
La Cour internationale de Justice (CIJ) est un tribunal civil des Nations Unies qui tranche les différends entre les pays. Elle se distingue de la Cour pénale internationale (CPI), qui poursuit les individus pour crimes de guerre. En tant que membres de l'ONU, l'Afrique du Sud et Israël sont liés par la Cour.
Rappelons que c'est de la seconde action que mène l'Afrique du Sud pour faire assumer à l'entité sioniste ses actions génocidaires contre la population civile à Ghaza. En novembre dernier, le pays a déféré Israël devant la Cour pénale internationale (CPI), qui mène déjà une enquête dans les territoires palestiniens occupés.
L'entité sioniste a rejeté la qualification de génocide par l'Afrique du sud dans sa plainte devant la CIJ. Un communiqué du ministère israélien des Affaires étrangères affirme que la plainte «constitue une diffamation sans fondement juridique». «L'Afrique du Sud collabore avec un groupe terroriste qui appelle à la destruction d'Israël», affirme encore le communiqué de l'entité d'occupation, qui prétend, après plus de 22.000 martyrs, dont plus de 8500 enfants et 6300 femmes, ainsi que plus de 56.000 blessés, qu'il «s'efforce de limiter les dégâts causés aux non-combattants».


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