Algérie

Génocide contre les musulmans centrafricains



Génocide contre les musulmans centrafricains
Il ne l'a pas exprimé ouvertement mais le fait de présenter un plan en six points devant le Conseil de sécurité destiné à "stabiliser" la situation en Centrafrique et "sauver des vies" veut bien que l'opération Sangaris lancée le 5 décembre 2013 par le président français a échoué, voire qu'elle serait implicitement le déclencheur du génocide qui frappe la communauté musulmane de ce pays et qui fuit vers le Cameroun et le Tchad. Ban Ki-moon n'a pas fait dans la langue de bois alertant les 15 du Conseil de sécurité sur "la partition de facto en train de se produire, avec les musulmans d'un côté et les chrétiens de l'autre, une partition qui pose les germes de conflits et de l'instabilité pendant les années à venir, peut-être pendant des générations". Ban a tiré la conclusion que l'initiative du président n'était pas suffisante pour que l'ONU organise une future opération de maintien de la paix sous sa propre égide. Pour le SG de l'ONU, le déploiement d'une telle mission militaire est urgent car la population centrafricaine ne peut pas attendre des mois. Il a donc proposé un plan en six points pour répondre aux risques les plus immédiats auxquels est confronté le pays. D'abord, envoi dans les jours et les semaines qui viennent d'au moins 3 000 soldats de la paix et policiers pour renforcer les troupes de l'Union africaine déployées avant Sangaris (4 000 hommes). Une façon de noyer sous forme de soutien les 2 000 soldats français de l'opération Sangaris. L'Union africaine envisage elle aussi un accroissement des effectifs de la Misca (Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine) tandis que l'Union européenne a annoncé l'envoi de renforts, un millier d'hommes pour des tâches logistiques. Pour faire bonne figure, François Hollande et ses ministres de la Défense et des AE, Le Briand et Fabius, ont déclaré être satisfaits par les nouveaux engagements internationaux qui vont "alléger" le fardeau de leur intervention. Mais Ban coupe l'herbe sous leur pied en proposant également que toutes les forces internationales en République centrafricaine soient mises sous un "commandement coordonné" sous l'égide de l'ONU.La France pour ainsi dire perdra sa primauté. D'ailleurs, ce n'est pas sans raison si la nouvelle présidente par intérim de Centrafrique, Catherine Samba-Panza, a instamment prié la France de ne pas l'abandonner, avant les votes dans son pays, du Parlement français sur la prolongation de l'intervention militaire française dans son pays et à New York sur l'envoi de Casques bleus. Le vote français se tiendra mardi à l'Assemblée nationale pour décider si l'opération Sangaris pour "restaurer" la sécurité à Bangui, doit se prolonger au-delà d'avril. Si la plupart des forces politiques françaises avait soutenu l'intervention, face aux violences et aux risques d'enlisement, sa prolongation ne paraît pas acquise, doutes et interrogations ont crû dans l'opposition. Le plan Ban appelle aussi à un soutien tangible au gouvernement de la République centrafricaine pour l'aider à établir des capacités lui permettant de fonctionner. "Ce soutien devrait inclure une assistance financière pour ramener les policiers dans les rues, les juges dans les tribunaux et les gardiens de prison à leurs postes", a-t-il plaidé devant le Conseil de sécurité félicitant le Danemark pour sa contribution de 2 millions de dollars à cette initiative.D. B.NomAdresse email




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