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Genève II : première rencontre entre le gouvernement syrien et l'opposition à l'étranger le 22 janvier



Genève II : première rencontre entre le gouvernement syrien et l'opposition à l'étranger le 22 janvier
La Conférence de Genève II pour la paix en Syrie se tiendra le 22 janvier et réunira le gouvernement syrien et l'opposition autour de la table de négociations pour la première fois depuis le début du conflit en mars 2011.Dans le cadre des préparatifs de la conférence internationale, une rencontre tripartite entre l'envoyé spécial des Nations unies et de la Ligue arabe pour la Syrie M. Lakhdar Brahimi, et des responsables des diplomaties russe et américaine est prévue le 20 décembre pour désigner les participants à Genève II.
Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, avait confirmé par la voix de son porte-parole Martin Nesirky que la conférence internationale de paix Genève-2 destinée à trouver une solution à la crise syrienne aura lieu donc le 22 janvier 2014, via son compte Twitter.
Ban Ki-moon a qualifié cette conférence de "mission d'espoir", rappelant aux deux parties que le but de la réunion serait de mettre en œuvre le plan pour un règlement politique du conflit adopté en juin 2012 par les grandes puissances.
"Le secrétaire général attend des représentants syriens qu'ils viennent à Genève bien conscients du fait que (ce plan) est l'objectif, et avec la ferme intention de mettre fin à la guerre qui a déjà fait bien plus de 100.000 morts", a affirmé le porte-parole de l'ONU Martin Nesirky, soulignant "qu'il serait impardonnable de ne pas saisir cette occasion de mettre fin aux souffrances et aux destructions qu'il a provoquées".
L'Iran et l'Arabie : parties prenantes dans les négociations
L'Iran et l'Arabie saoudite prendraient part à la conférence de paix sur la Syrie, a fait part lundi aux journalistes le médiateur international Lakhdar Brahimi. "Deux pays, l'Iran et l'Arabie saoudite, figurent incontestablement parmi les participants éventuels", a-t-il déclaré, ajoutant que la composition exacte des participants était encore à déterminer.
La participation de l'Iran est plébiscitée par Moscou qui l'estime "nécessaire" car, souligne la diplomatie russe, "l'Iran est une grande puissance régionale impliquée dans les événements liés à la situation en Syrie".
En mai 2013, les chefs de diplomatie russe et américain, Sergueï Lavrov et John Kerry, ont convenu à Moscou d'organiser une nouvelle conférence internationale sur le règlement du conflit syrien, baptisée "Genève-2".
Ce forum est censé reprendre les lignes de l'accord international signé à Genève le 30 juin 2012 et réunir à une même table des responsables du régime syrien et de l'opposition pour tenter de trouver une solution politique négociée au conflit civil qui a débuté en mars 2011.
Elle a été maintes fois reportée. Si gouvernement et opposition ont donné leur accord de principe pour participer à cette réunion, chacun pose des conditions que l'adversaire juge rédhibitoires.
Quant au chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, lui a annoncé mardi que la prochaine conférence de paix sur la Syrie allait se tenir sans le président syrien Bachar al-Assad.
"Genève-2 va se tenir, mais je rappelle que l'objet de Genève-2, ce n'est pas d'avoir une conversation de café du commerce sur la Syrie, c'est un consentement mutuel entre les représentants du régime, sans Bachar, et l'opposition modérée (pour) arriver à faire un gouvernement de transition doté de tous les pouvoirs", a déclaré M. Fabius sur les ondes de la radio France Culture.
"C'est très difficile mais c'est la seule solution qui permette à la fois de ne pas avoir M. Bachar al-Assad" et "de ne pas avoir les terroristes", a-t-il souligné, estimant que "c'est une position juste. Les Américains maintenant soutiennent cette position. Tant mieux !".
Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, a expliqué que la conférence de Genève serait "la meilleure occasion (...) de former un gouvernement de transition d'un commun accord".
Enfin, les Etats-Unis et l'ONU ont exprimé lundi leur gratitude pour les efforts entrepris par le Représentant spécial conjoint de l'ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie, M. Lakhdar Brahimi, pour la tenue de "Genève II".
Je remercie le Représentant spécial conjoint Lakhdar Brahimi pour les efforts qu'il a engagés afin de regrouper le gouvernement syrien, l'opposition et la communauté internationale autour de la table de cette réunion importante à un moment important , a tenu à souligner le secrétaire d'Etat américain.
L'objectif de la Conférence est de parvenir à une solution politique au conflit grâce à un accord entre le gouvernement et l'opposition sur la mise en œuvre intégrale du Communiqué de Genève, adopté au terme de la première réunion internationale sur la situation en Syrie, le 30 juin 2012, rappelle-t-on.
Ce document appelle, entre autres, à la création d'un organe de transition doté de pleins pouvoirs exécutifs et formé de membres de l'actuel gouvernement et de l'opposition et d'autres groupes, dans le cadre des principes et directives d'une transition politique menée par les Syriens eux-mêmes.
Au cours des derniers jours, M. Brahimi a multiplié les entrevues avec des responsables gouvernementaux de plusieurs pays (Syrie, Egypte, Irak et Koweït), notamment avec le président syrien Bachar al-Assad, dans le but de s'accorder sur les modalités de la conférence.
En attendant sur le terrain, les victimes civiles se comptent par dizaines, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). En effet, au moins onze personnes ont été tuées lundi lors de tirs de mortier sur un quartier sous contrôle des forces gouvernementales dans la ville syrienne d'Alep (nord), selon l'agence de presse officielle Sana.
"Onze personnes ont été tuées et 20 blessées dans une attaque terroriste sur le quartier de Jamilia", avaient affirmé une source policière et l'agence Sana. Selon l'OSDH, les tirs provenaient des rebelles. Les victimes sont des civils dont trois enfants, avait indiqué le président de cette ONG Rami Abdel Rahmane.
Jamilia est situé juste à l'ouest du centre d'Alep, tenue en partie par les rebelles et en partie par les forces gouvernementales.
Les combats ont commencé dans cette ville, la deuxième de Syrie, à la mi-2012, quand les rebelles ont capturé une bonne partie du secteur est, mais le pouvoir maintient le contrôle sur la majeur partie de l'ouest de la métropole. Jadis centre économique du pays, la ville a été en grande partie réduite en ruine par 18 mois de combats.




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