Algérie

Genève en prélude au scénario militaire '



Genève en prélude au scénario militaire '
Le régime de Bachar El Assad dans l'?il du cyclone ' Tout indique que l'étau se resserre sur Damas, rendu responsable de l'échec de Genève 2, enlisé dans les divergences sur les priorités inhérentes au débat sur « la violence et le terrorisme », privilégié par Damas, ou le gouvernement de transition aux larges prérogatives revendiqué par l'opposition. Pour le médiateur de l'Onu et de la Ligue arabe, Lakhdar Brahimi, annonçant brutalement la fin des pourparlers, il serait « préférable que chaque partie rentre et réfléchisse à ses responsabilités, et dise si elle veut que ce processus continue ou non ». Cette position équilibrée, soucieuse de donner une autre chance au règlement négocié de la crise, ne semble pas correspondre aux plans de bataille des puissances occidentales, pointant l'index sur le régime de Damas. L'échec de la deuxième session de Genève 2 a alimenté les attaques en règle contre Damas, considéré par Londres comme étant le principal responsable du « sérieux revers » et accusé par Paris de « bloquer toute avancée ». Le torpillage des pourparlers de Genève 2, tout acquis aux thèses des « pleins pouvoirs exécutifs » confiés à l'autorité transitoire, prépare l'après-El Assad dans les formes que l'accord, adopté par les Etats-Unis et la Russie, en juin 2012, ne prévoit guère. La messe est dite. Un troisième round de discussions avec le gouvernement syrien sans parler de transition politique serait « une perte de temps », a estimé le porte-parole de la délégation de l'opposition, Louai Safi. Damas, consentant au démantèlement de son arsenal chimique, à l'accès aux couloirs humanitaires et manifestant sa volonté de dialogue, est ignoré par une opposition contrainte, à son corps défendant, de s'engager dans la voie des négociations. Cette opposition, dont la représentativité est contestée pour ce qui concerne aussi bien l'aile dite modérée, divisée en « Coordination » interne et en « Coalition » extérieure, que son expression violente manifestée par une noria de groupes terroristes. Une « nouvelle Syrie » marquée au fer rouge du GMO du brasier confessionnel et communautaire en gestation dont il est loisible de déceler les premiers ingrédients dans la guerre de leadership qui a réduit à l'état d'impuissance l'ALS et relancé la bataille entre le Front Nosra, hégémonique, affilié à al Qaïda, et son alter ego, l'Etat islamique en Irak et au Levant. En attendant les résultats de la rencontre entre le médiateur Brahimi et le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, Washington a donné le ton : plus de pressions sur le régime d'El Assad, a annoncé Obama peu avant la fin des négociations de Genève 2.




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