Algérie

Genève 2, le dialogue l'emporte!



Genève 2, le dialogue l'emporte!
Les Syriens viennent de remporter une première victoire. Celle de s'asseoir autour d'un table pour mettre un terme à la tragédie que vit leur pays et leur peuple depuis trois années. Genève 2 pourra se tenir comme prévu, mercredi prochain, dans la ville de Montreux en Suisse. Le dernier obstacle au dialogue a été surmonté samedi dernier. Réunie à Istanbul en Turquie, l'opposition syrienne a finalement accepté de participer à la conférence de paix dite de Genève 2. L'annonce de cette participation a été saluée par l'ensemble de la communauté internationale. Peu importe les mots durs que se lancent, encore, les uns et les autres. L'essentiel est dans le fond qui est de toujours privilégier la solution politique pour résoudre les conflits. Même les plus atroces. Même les plus compliqués. On a envie de dire surtout car le temps passant, ce qui était appelé le «printemps de Damas» en 2011 et qui avait démarré par des manifestations populaires s'est transformé au fil du temps à un champ de bataille où plusieurs groupes s'affrontent en faisant de la population civile la principale victime. Bilan de ces trois années d'affrontements, 130.000 morts. Le nombre de factions armées est aussi important que les pays qui les financent et les instrumentalisent. On compte plus de 10 000 étrangers venus des quatre coins du globe combattre sur le territoire syrien. Chaque jour, chaque semaine, chaque mois qui passent compliquent davantage le conflit. Car et après s'être opposés à l'armée régulière, les groupes armés combattent entre eux. Difficile de se retrouver et de savoir pour qui et vers quoi se dirigent les différents groupes tels que ceux d'Al Nosra, ceux d'Ahrar El Sham, de Ghouraba El Sham, de Fatah El Islam, de la brigade de Tripoli, du Hezbollah ou du PKK. On en oublie sûrement. Un nombre incalculable de pays se sont retrouvés impliqués par leur soutien à l'un ou l'autre de ces groupes. Un cercle vicieux difficile à briser s'était formé. A tel point où une intervention militaire internationale qui aurait embrasé non seulement la région, mais plus largement la planète toute entière a failli être engagée. C'est pourquoi les deux plus grandes puissance du monde, la Russie et les Etats-Unis, et leurs alliés se sont mis finalement d'accord pour imposer la table des négociations comme solution au conflit. Un sentiment que résume bien le président de la commission des affaires internationales du Sénat russe, Mikhaïl Marguelov. «Indépendamment de ses résultats, Genève 2 servira d'exemple en matière de résolution des conflits. Cette conférence montrera que les négociations sont possibles même dans les conditions d'une guerre civile» a-t-il déclaré après l'annonce de l'opposition syrienne réunie à Istanbul. Oui, car il faut rester lucides et ne pas croire que la paix sera facile à rétablir en Syrie. Même en cas d'accord à Montreux, il restera sur le terrain des groupes armés qui refusent tout dialogue et par conséquent refuseront de désarmer. C'est à ce paradoxe qu'a conduit tout le temps qui a été perdu avant l'acceptation du dialogue par les Syriens. Les participants à la conférence de mercredi prochain ne maîtrisent pas dans leur globalité les troubles qui agitent la Syrie. Il leur faudra s'unir pour combattre les forces étrangères sur leur sol. Ce n'est qu'une fois cette étape franchie qu'ils pourront tracer le futur de leur pays et définir la nature de la transition nécessaire. Ceci dit et après la victoire du dialogue dans le dossier du nucléaire iranien, après la victoire du dialogue dans le conflit syrien, le monde semble avoir compris tout l'intérêt qu'il y a à éviter les guerres. Il ne restera plus qu'à imposer la même approche au conflit israélo-palestinien. Ensuite, tous les autres conflits dans le Monde arabe, en Afrique ou en Asie se régleront plus facilement. Ce n'est plus un secret pour personne!




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