L'automédication est une piste privilégiée pour les légers bobos d'urgences (maux de tête, rage de dents, douleur d'estomac, diarrhée...). Or, elle ne déroge pas à la règle des effets indésirables. Une simple orientation du pharmacien du quartier et le patient est servi pour apaiser son mal sans prescription préalable. Cette tendance de vente libre de certains produits pharmaceutiques classés non dangereux, voire tolérés, persiste dans les officines au grand bonheur des pharmaciens.Le phénomène est mondial, mais l'Algérien en abuse pour fixer sans consultation le traitement qu'il lui faut. «La loi nous autorise à vendre quelques traitements qui ne nécessitent pas un avis médical. Paracétamol, pansementgastrique notamment», témoigne unpharmacien. Même s'ils sont cédés sans aval médical, ces traitements renferment pourtant leur lot d'effets secondaires, ou précisément tel qu'ils sont baptisés «effets indésirables médicamenteux (EIM)», explique un généraliste soutenant qu'aucun traitement n'est dépourvu de risques. «C'est pourquoi il est toujours nécessaire de se référer aux conseils d'un praticien de la santé et de bien lire la notice accompagnant le produit acquis», a-t-il ajouté. De toute façon, les médicaments nécessitant une ordonnance ne sont pas à la portée du malade. Et les pharmacies s'abstiennent à toute vente libre de ces produits. La liste élaborée par les ordonnateurs sanitaires et lesorientations de l'Organisation mondiale de la santé l'interdisent, faute de quoi la loi sévit. Une mise en garde, car les risques de la prise de certainsmédicaments sont parfois néfastes, «si le dosage n'est pas respecté ou l'examen clinique n'est pas fondé», souligneun pharmacologue. D'où l'apparitiond'effets secondaires pouvant inclure des troubles digestifs, nausées, maux de tête et les allergies dîtes médicamenteuses. «On parle d'effets secondaires lorsque les symptômes qui se manifestent à la suite d'une prise de médicament sont différents de ceux de la maladie du patient», explique une source médicale ajoutant que l'effet secondaire apparait dès la première prise. S'il est intensifié, le traitement doit-être arrêté et la consultation d'un médecin ou pharmacien s'impose. Les spécialistes certifient que les effets secondaires se manifestent plus particulièrement chez des personnes à risque présentant des foyers allergiques, d'hypersensibilité, ou ayant développé une accoutumance à la drogue ou à l'alcool. Pour être efficace, l'intervention initiale repose sur plusieurs options, selon le type de l'effet secondaire dévoilé. La modification du traitement est la première solution envisagée par le thérapeute : la réduction de la posologie avecespacement des prises. En plus, laréaction au type du traitement provoquant l'effet secondaire, devra être portée sur ledossier médical du patient. Par ailleurs, les spécialistes insistent sur le peu degravité généré par l'effet secondaire qui «est généralement une réaction cutanée ne conduisant pas à des complications accrues». Concernant les aspects liés aux médicaments génériques dans notre pays, on n'en parle pratiquement pas,alors qu'ailleurs le système depharmacovigilance est activé (undispositif de surveillance auquelcontribuent les malades et lespharmaciens pour suivre l'action des médicaments susceptibles d'enclencher des effets indésirables). Ainsi le générique est montré du doigt : certaines études élaborées outre-mer confirment la thèse. En effet, selon ces études, lesgénériques perturbent le traitement de bon nombre de patients. «La réaction au produit n'est pas toujours bénigne».En dépit des assurances qui mettent le générique en pole position à l'exception de ses excipients (enrobage) qui varient, il est avéré aujourd'hui qu'il peut bien produire des effets secondaires supplémentaires même basiques.Du moins pour les désagréments légers, il y a encore des personnes qui prennent des plantes médicinales au détriment du médicament en général, générique ouoriginal. Pour ces personnes, ni l'un ni l'autre ne peut être épargné par un certain degré de toxicité.N. H.
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Posté Le : 04/01/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Nasser Hannachi
Source : www.latribune-online.com