Générale du monologue «Tchoucht fi l' face book» à Alger : Mustapha Ayad plaide pour la liberté d'expression

La générale de la pièce théâtrale «Tchoucht fi l' Face book» a été présentée jeudi soir à  la salle El Mouggar. Le comédien Mustpaha Ayad s'est produit devant un public nombreux et enthousiaste. Cette programmation est initiée par l'ONCI, (Office National de la Culture et de l'Information). Présentée sous forme de monologue, la pièce théâtrale relate sur un ton comique et de parodie les péripéties d'une personne caressant le rêve de s'exprimer en toute liberté via le réseau social qu'est le Facebook. Une œuvre scindée en un seul acte. Ce monologue élaboré en deux mois de répétitions, est truffé de tension. Tchoutch fi l' Facebook mêle avec un sentiment de malheur, la vision globale de la vie fantastiquement contée par un «Ayad», doué et compétent. Des discours écrits dans un langage simple et châtié à  la fois, des thèmes d'actualité à  l'instar de l'état du monde, de l'actualité politique... Afin que le souvenir ne s'émousse pas, Mustapha Ayad utilise tout  un ensemble de supports pour illustrer sa riche inspiration. En tout cas, il a réussi à  faire partager l'émotion.  Ce personnage tente inlassablement de se faire une place dans la société mais en dépit d'efforts multiples, il est confronté à  plusieurs obstacles qui l'empêchent de réaliser ses ambitions. Dans un monologue de plus d'une heure, Mustapha Ayad, acteur talentueux et  expérimenté et enfant du célèbre et regretté Rouiched, a mis en exergue les difficultés qu'une personne peut rencontrer dans sa quête de l'amélioration de sa condition sociale et la réussite dans différents domaines. Ecrit par Mohamed Cherchal et mise en scène par Zahir Bouzrar et Mustapha Ayad, le monologue retrace en fait les péripéties du citoyen algérien à  la recherche de communication, de liberté d'expression dans la vie sociale, avec dignité et respect. Comme tout bon dialogue, un monologue réussi se «pense», il ne s'improvise pas. La méthode est assez bien exposée par Tchoutch alias Mustapha Ayad. Un monologue se construit sur le modèle du triangle inversé, c'est-à-dire, idéalement, commencer par une phrase dont le contenu est large, et finir de manière concise, avec tout à  la fin une phrase clef. Dans le cas de «Tchoutch fi l' face book», la technique est tout à  fait respectée. Mustapha Ayad, sensible, nous glorifie des valeurs humaines importantes. Il expose sa vision, la nature humaine avec ses vertus et ses défauts. Il exprime et laisse transparaître ses états d'âme actuels, sa révolte face à  un monde en perdition et ses illusions perdues. Pour sa part, l'artiste Mustapha Ayad traîne derrière lui une carrière riche, dans le cinéma, la télévision et le théâtre. Il a entre autres brillamment incarné les personnages de «le Revizor» du metteur en scène Ouriachi, «Bani Kalboun» du metteur en scène Kaki, «Stop» un texte de M'hamed Benguettaf et du metteur en scène Hadj Omar et bien d'autres œuvres. Il a également collaboré en tant qu'assistant metteur en scène dans «Affrontement» de Zahir Bouzrar, «El Khedim» de Fetmouche, «Les concierges» de Rouiched. Mustapha Ayad a notamment mis en scène des œuvres telles que «Hadria oua El Haouas», «Tchoutche», «Hassen terro»,  «Sans Titre».