Général Emballage a pris de fait la
relève du groupe Tonic Emballage qui a sombré enfoncé par une incapacité de
rembourser une dette faramineuse. L'outsider est devenu le leader.
Pionniers dans l'industrie de
l'agroalimentaire privée, c'est tout naturellement que les membres de la
famille Batouche ont décidé d'investir dans l'emballage, secteur se trouvant en
amont de toute production industrielle. En 2002, Mohand Batouche et son fils
Ramdane décident de lancer Général Emballage avec un capital initial de 32 000
000 DA. Un vrai challenge pour des entrepreneurs qui avaient déjà réussi à
créer l'un des fleurons de l'industrie relevant du secteur privé, la laiterie
Djurdjura, en l'occurrence, qui deviendra plus tard Danone Djurdjura, à
l'arrivée de la multinationale d'origine française. Le démarrage a été
laborieux. Jusqu'à l'année 2006, Général Emballage sera constamment
déficitaire, situation qui poussera Ramdane Batouche, son jeune manager, à
mettre très souvent la main à la poche pour assurer le paiement des employés et
la pérennité de la firme. Vivant à l'ombre de Tonic Emballage, la jeune firme
d'Akbou n'arrivait pas à décoller. Et pour cause, créé en 1985 avec des crédits
bancaires faramineux, Tonic Emballage, qui faisait figure de géant, écrasait
littéralement la concurrence en vendant à perte ou en faisant du dumping, selon
certaines sources. Il a donc fallu survivre à l'ombre tutélaire de Tonic
pendant quatre longues années et attendre sa chance. Elle est arrivée en même
temps que les déboires puis la chute de celui qui était considéré comme le
premier complexe papetier d'Afrique. Général Emballage connaît alors une percée
fulgurante qui ne fait que se confirmer depuis.
Forte progression
Aujourd'hui la quasi-totalité des grandes
firmes nationales comme Soummam, Cevital, Danone, Ifri, Candia, Panzani, La
Belle, la SNTA, l'ENIEM, Nestlé Henkel, Coca Cola et bien d'autres encore
figurent dans la liste clientèle de Général Emballage. L'entreprise s'est
agrandie en lançant deux nouvelles unités, à Sétif et à Oran, créant au passage
près 600 emplois directs pour un chiffre d'affaires de 2,8 milliards de dinars
pour l'année 2009. Outre le souci constant de se rapprocher du client, pour le
PDG de Général Emballage, il ne faudrait pas dépasser les 150 Kms de transport
pour le carton, sinon, il n'est plus rentable.
«Nos activités connaissent une forte marge de progression», nous
affirmait ce jeune industriel de 44 ans qui nous avouait également que tous les
bénéfices de l'entreprise sont réinvestis dans la construction de nouvelles
usines ou dans la modernisation des sites actuels.
En fait, le taux d'évolution de GE avoisine chaque année les 100
%. La preuve est que le complexe, qui s'étend sur une superficie de 33231 m2,
dont la moitié est bâtie, vient de racheter un terrain mitoyen à son site
d'installation, à Taharacht, dans la zone d'activité d'Akbou, pour sa future
extension. Le jeune PDG nous avouait également que son entreprise consacrait 25
millions de dinars à la formation du personnel. C'est-à-dire dix fois plus que
ce que ces 2 % de la masse salariale que la loi exige de toute entreprise de
consacrer à la formation du personnel.
C'est peut-être là l'une des clés de la
réussite de cette entreprise d'Akbou qui satisfait près de 70 % de la demande
nationale en carton d'emballage et qui commence à exporter notamment vers la
France et la Tunisie.
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Posté Le : 06/07/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Arezki Said
Source : www.lequotidien-oran.com