Algérie

Gel du recrutement des praticiens dans le Nord



Gel du recrutement des praticiens dans le Nord
Le directeur général de la réforme hospitalière au ministère de la Santé, Mohamed El Hadj, était, hier, l'invité de la rédaction de la Chaîne III de la Radio nationale. Le responsable a évoqué plusieurs questions sensibles et d'actualité, notamment le manque en personnels de santé dans les régions des Hauts-Plateaux et du sud algérien, et les moyens mis en ?uvre pour y remédier. En ce qui concerne la phase de réalisation et mise en ?uvre de la réforme hospitalière, M. El Hadj a indiqué que cette dernière est en cours. «Les choses ont démarré, il y a beaucoup d'innovations, et la réalisation de nouveaux établissements de santé est en cours. Il y a un énorme chantier qui est en phase de réalisation, en outre l'ouverture de nouveaux centres anti-cancer, la réorganisation des services des urgences et du renforcement en personnels et en équipements des structures de santé.» Mais il reste beaucoup à faire, selon les propos de M. El Hadj. Sur sa lancée, le représentant du ministère a affirmé que l'une des raisons du manque en personnels médical au Sud «est la féminisation du secteur».L'invité a incité ces personnels, en particulier les praticiens, à accepter d'exercer dans ces régions. Les wilayas concernées doivent assurer le logement pour les personnels voulant exercer à leur niveau, a-t-il ajouté. «Dans la majorité des cas, les logements existent et ils sont bien équipés». L'une des solutions annoncées par le responsable pour remédier à ce problème, c'est le gel du recrutement des praticiens au Nord au bénéfice des régions des Hauts-Plateaux et du Sud afin de les amener à y exercer. D'autant plus qu'«il n'y a pas de postes ouverts pour les praticiens au Nord». Il signale, ainsi, qu'à l'avenir, les médecins et autres spécialistes qui choisiront d'aller exercer dans les régions du Sud et des Hauts-Plateaux, pourront travailler dans des infrastructures modernes. Par ailleurs, «il n'y aura pas un concours pour les médecins généralistes, ces derniers passeront directement au recrutement», ajoutera M. El Hadj, alors que les spécialistes seront affectés par ordre de mérite.Le responsable a fait savoir qu'il existe 968 postes ouverts au Sud pour les médecins spécialistes, 2 400 postes seront ouverts cette année dont350 pour le Sud également. L'autre mesure préconisée par le représentant du ministère de la Santé, pour pallier à la carence en médecins, va consister à mettre en place un système d'échange d'équipes médicales, dans les deux sens, entre les régions nord et sud du pays. Dans le même cadre, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a annoncé la mise en place d'un groupe de travail chargé de la rédaction et de l'évaluation du rapport sur la stratégie de développement durable de la santé dans les wilayas du Sud et la création d'un organe permanent chargé du suivi du plan d'action. Ce plan abordera les différents aspects d'organisation et les ressources à mobiliser, à court et moyen termes, pour promouvoir les prestations médicales dans les régions du Sud, en adéquation avec les normes en vigueur. Concernant l'application de la nouvelle loi sanitaire, destinée à se substituer à celle introduite en 1985, l'invité indique qu'«elle sera soumise cette semaine au gouvernement» puis présentée devant l'APN. Il a ensuite indiqué que l'ancienne loi était «un peu fermée, et on ne pouvait rien modifier, alors que la nouvelle loi est souple», ajoutant que «la gratuité des soins sera maintenue dans le cadre de cette nouvelle loi». Questionné sur le taux de réalisation des centres anti-cancer à travers le pays, M. El Hadj déclare que plusieurs, parmi eux, sont sur le point d'entrer en activité, à l'exemple de celui de Annaba, et que d'autres suivront progressivement à Tlemcen, Constantine et celui de Sidi Bel Abbès entrera en service au mois de juin. «La construction des centres anti-cancer sera pour bientôt dans le Sud à Laghouat et Adrar», indique-t-il. Le registre du cancer existe, il y a20 000 nouveaux cas chaque année en Algérie. L'intervenant a démenti l'existence de toute pénurie de médicaments, ajoutant qu'il n'y a pas de retards dans les commandes. «La Pharmacie centrale des hôpitaux fait régulièrement ces approvisionnements, cependant, il y a des situations de ruptures temporaires».A. K.




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