Gel de la grève de la faim des membres fédéraux de la justice Vers un retour en force après le mois sacré !

Une nouvelle stratégie de protestation marquée notamment par de grands rassemblements sera lancée après le mois de Ramadhan pour inciter la tutelle à ouvrir un dialogue officiel avec la Fédération nationale du secteur de la justice. Après deux mois de grève de la faim, le premier responsable de la Fédération nationale du secteur de la justice, affiliée au Snapap, a décidé de geler son action. Mourad Ghedia explique son geste par l'approche du mois sacré et les sollicitations incessantes de ses collègues et d'autres personnes vu la dégradation de son état de santé. Dans une déclaration à ses collègues et à l'opinion publique, le président de la fédération, épuisé par cette dure épreuve et qui a d'ailleurs du mal à s'exprimer, annonce qu''en raison de l'approche du mois de Ramadhan et les nombreuses sollicitations des collègues et toutes les personnes venues me rendre visite, j'ai décidé de geler l'action de la grève de la faim". Mais il faut savoir, tient à préciser le greffier, 'ce n'est qu'un simple gel jusqu'à la fin du mois de Ramadhan". Autrement dit, tient à avertir Mourad Ghedia, le gel de cette action qui a commencé le 6 mai dernier ne veut aucunement dire l'arrêt du combat et du mouvement de protestation des fonctionnaires du secteur de la justice. Celui-ci reprendra et de plus belle ! La fédération compte donner un second souffle à son mouvement que les pressions et les sanctions de la tutelle ont réussi à anéantir. 'Nous allons revenir en force après le mois sacré", promet le premier responsable du syndicat autonome du secteur de la justice. Et de révéler : 'Des contacts avec de nombreux collègues sont en cours pour pouvoir nous restructurer à nouveau. Nous comptons adopter une nouvelle stratégie après le mois sacré. Elle sera marquée par un nouveau départ avec notamment de grands rassemblements de protestation. Nous n'allons pas nous arrêter !" Selon la déclaration de Mourad Ghedia, 'des contacts officieux ont eu lieu avec la tutelle mais la fédération aspire à des contacts officiels. Nous sommes ouverts au dialogue. Des contacts existent déjà mais nous voulons que les choses soient officielles".
Le président de la fédération ne manquera pas d'aborder le cas de Saâd Bourekba, informaticien au tribunal de Sétif, qui est sous contrôle judiciaire pour 'un délit qu'il n'a pas commis mais juste parce qu'il a exercé son droit syndical". Un appel est lancé à ses collègues pour le soutenir 'ne serait-ce que par un rassemblement d'une demi-heure au moment de la pause déjeuner". Un autre appel est lancé en direction des fonctionnaires de la justice pour enterrer la hache de guerre et faire front commun.