Gel de filières à l'Université de Béjaïa : Le recteur ne convainc pas Bejaia : les autres articles

Le ministère n'a fait qu'accéder à la demande de l'université de n'affecter à Béjaïa aucun nouveau bachelier demandeur de ces filières économiques et sociales.
Le recteur de l'université de Béjaïa, qui tentait, lors d'un point de presse tenu samedi dernier, de justifier le gel de l'accès des nouveaux
bacheliers à plusieurs filières n'a pas fourni des explications convaincantes.
L'administration de l'université de Béjaïa a gelé, cette année, l'accès des nouveaux bacheliers à plusieurs filières. C'est le cas des sciences économiques, commerciales, gestion, droit, sociologie et psychologie. Le recteur, Djoudi Merabet, s'est contenté de s'en laver les mains en rejetant la balle au «conseil de l'administration de l'université qui n'a fait qu'appliquer une circulaire ministérielle d'orientation
datée du 15 juin 2011».
Pourtant, le rapport présenté à la presse confirme bel et bien que bien avant la promulgation de cette circulaire, l'administration de l'université a, dans sa recommandation à la conférence des universités du centre, souhaité n'accueillir aucun nouveau bachelier dans les filières des sciences économiques et sociales. Le ministère n'a donc fait qu'accéder à la demande de l'université de n'affecter à Béjaïa aucun nouveau bachelier demandeur de ces filières économiques et sociales.
Un nouveau bachelier sur deux résidant dans la wilaya de Béjaïa est orienté dans les universités implantées dans les wilayas limitrophes.
Sur 8 321 nouveaux bacheliers de la wilaya, seuls 4300 ont été acceptés à s'inscrire à Béjaïa. Le reste est orienté vers Jijel, Sétif et Bordj Bou Arréridj. Une telle affectation a soulevé une vive indignation chez les étudiants qui désirent poursuivre leurs études près de chez eux.
L'université de Béjaïa a accueilli 5706 nouveaux inscrits. Le rapport du rectorat indique avoir «ouvert deux nouvelles licences et cinq masters dans les sciences économiques, de gestion et commerciales».
Dans les faits, si pour le master aucun problème ne se posera, en licence en revanche, «seuls les étudiants ayant réussi leur passage aux examens dans les autres universités seront admis en deuxième année à Béjaïa», affirme M. Merabet. Comme quoi l'étudiant doit d'abord galérer pendant une année ailleurs et très loin de chez lui pour être admis à Béjaïa.Par ailleurs, invité par un journaliste à s'exprimer sur la pétition signée par des enseignants réclamant son départ, le recteur a eu cette réponse: «La valeur d'un recteur ne se mesure pas au nombre d'enseignants qui l'aiment ou qui ne l'aiment pas. Je ne suis pas élu. Je suis nommé. Je n'ai aucun compte à rendre à ceux qui cherchent à me déstabiliser».
Sur un autre volet, répondant à certains enseignants qui mettent en cause «la reconnaissance par le dernier statut des paramédicaux du 20 Mars 2011 de la nouvelle filière des Sciences infirmières», M. Merabet assure que «cette filière est bel et bien reconnue par le ministère de la santé».