Algérie

Géant du théâtre et brillant second rôle au cinéma



Sociétaire honoraire de la comédie française, l'acteur avait également excellé dans des seconds rôles au cinéma. Il est décédé ce jeudi 29 août à l'âge de 82 ans. «Je ne suis pas devenu tar, hein ! Mais à mon petit niveau, j'ai plutôt réussi», confiait Michel Aumont à L'Express. Si le cinéma ne lui a pas donné de rôles de jeune premier, l'acteur, décédé ce mercredi à 82 ans, a été un géant du théâtre à partir des années 1960.Il incarna à merveille L'Avare de Molière pendant 20 ans au sein de la comédie française, dont il était sociétaire honoraire depuis 1994. «Probablement le plus exceptionnel des «Avare» jamais vu à la comédie française. «Au revoir l'Artiste», a commenté sur Twitter l'acteur Christian Clavier. Né le 15 octobre 1936 à Paris d'un père régisseur du Théâtre-Français et d'une mère comédienne, Hélène Gerber, Michel Aumont entre à 18 ans au Conservatoire national d'art dramatique. Il obtient deux ans plus tard un premier prix de comédie moderne avant d'être engagé à la comédie française. Commissaire de police, homme de loi ou politicien sur grand écran comme sur scène, il sait laisser filtrer des émotions contradictoires et donne une touche profondément humaine à ses personnages.
Au cinéma surtout, il joue une cascade de seconds rôles, souvent comme commissaire de police, homme de loi ou politicien. Récompensé de plusieurs Molières, son plus beau souvenir sur scène est Richard III, à Avignon en 1972, où il triomphe en reprenant le rôle tenu par Robert Hirsch : «Mon plus beau souvenir et ma plus grande peur», dira-t-il. Il tourne aussi pour la télévision (Les dames de la côte) et se lancera à partir de 35 ans dans le cinéma, avec La Femme en bleu (1973) de Michel Deville, Nada de Claude Chabrol (1974), Des enfants gâtés (1977) et Un dimanche à la campagne (1984) de Bertrand Tavernier ou encore Edith et Marcel de Claude Lelouch (1983). Hilarant chef du protocole dans Palais Royal !
Il exprime sa fibre comique en incarnant un commissaire dans le réjouissant Ripoux contre ripoux, ou devant la caméra de Francis Veber, avec lequel il aura une longue collaboration (Les Compères en 1983, Le Placard en 2001, Tais-toi ! en 2003, La Doublure en 2006 et L'Emmerdeur en 2008). Son rôle hilarant de chef du protocole dans Palais Royal ! (2005) de Valérie Lemercier marquera également les esprits. Au total, Michel Aumont a tourné dans plus de 150 films et feuilletons et une centaine de pièces de théâtre. «Immense comédien populaire, incarnant des personnages aussi bien goguenards qu'humanistes, le 7ème art perd l'un de ses irremplaçables talents», a résumé Alain Terzian, le président de l'académie des César, qui lui a rendu hommage.


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