Gdyel anciennement Saint-Cloud, est une commune de la wilaya d'Oran, dans le nord-ouest de l'Algérie. Le noyau initial de la commune était une des 39 colonies agricoles constituées par le décret de l'Assemblée nationale française du 19 septembre 1848. Il est créé alors sur un territoire de 4 686 ha sous le nom de Saint-Cloud. Actuellement, Gdyel est chef lieu de daïra de même nom et ne distante d’Oran que d’un peu moins d’une vingtaine de Kilomètres. A l’instar d’autres localités de la wilaya d’Oran, la commune de Gdyel est l’une des peu de localités qui ont connu les deux types de politique de résorption de l‘habitat précaire plus connus sous les initiales « RHP ».
En effet, en 1998, fut lancée à Gdyel la première opération de RHP qui a aboutit au relogement de 39 familles d’El Hammar dans des logements individuels évolutifs sur un site mitoyen devenu aujourd’hui le quartier RHP. C’était une opération fondée sur un principe participatif inédit de l’habitat précaire puisque les familles contribuaient au financement de leurs maisons dans le cadre d’un montage financier : la Banque Mondiale, la CNL (Caisse Nationale du Logement) et les citoyens. Cette introduction des méthodes d’ingénierie sociale et participative qui a conduit à la naissance du programme de Résorption de l’Habitat Précaire a vu le jour suite aux recommandations de la Banque Mondiale pour la continuation de l’aide internationale durant les années de la crise financière. L’action de l’Etat consistait en la participation financière des ménages à la condition d’une identification plus ciblée des populations bénéficiaires. De la sorte, on se trouvait face d’un modèle absolument inédit de l’action urbanistique dans lequel différents acteurs impliqués dans la réalisation de ce projet innovant contribuaient ensemble à sa réussite. Même la population, assujettie à être organisée en comité de quartier, dévient partie prenante de l’ensemble du processus de réalisation du projet. Hélas, le programme RHP fût arrêté en 2003 et n’a été qu’une expérimentation de plus dans la politique de l’habitat en Algérie. L’Etat est revenu depuis lors aux méthodes de relogement “lourdes” en habitat collectif, appuyée par l’accroissement de la rente pétrolière. En se délestant ainsi de la formule de logements individuels à financement participatif à la faveur d’une formule de logements collectifs édifiés sur financement exclusivement public. Tout le monde s’accorde à dire que ce nouveau modèle était novateur réalisant des avancées malgré les années de crise, entrainant la mise en route de nouvelles règles d’organisation entre divers acteurs institutionnels et la population.
Aujourd'hui, c’est un autre modèle de Résorption de l’Habitat Précaire qui est instauré à Gdyel avec le lancement en réalisation de 1500 logements collectifs. Désormais tout porte à croire que le mode d’articulation de l’économie rentière, mis en place après la décolonisation, persiste toujours et l’engagement de l’Etat dans le programme d’habitat se poursuivra pour encore longtemps.
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Posté Le : 21/07/2014
Posté par : imadin
Ecrit par : Benotman Mohamed