Ce qui devait être l'aboutissement d'un rêve tant attendu se transforma finalement en un véritable cauchemar. C'est en ces termes pleins d'amertume que les nouveaux habitants de la cité du 17 octobre à Gdyel résument leurs nouvelles conditions de vie. Ils occupaient auparavant de vieux quartiers d'Oran comme Derb et El Hamri d'où ils ont été transférés dans le cadre du programme de résorption de l'habitat précaire. Première surprise à leur arrivée sur les lieux, des logements ou quasiment tout devait être refait : électricité, plomberie… Certains immeubles sont carrément fissurés de l'extérieur et représentent un danger potentiel pour leurs occupants, soutiennent les concernés. « Mais au delà de toutes ces malfaçons, on avait désormais un toit bien à nous. Et on se devait de nous considérer comme chanceux par rapport aux gens qui habitaient toujours sous le risque dans le vieux bâti d'Oran, » raconte un habitant de la cité, originaire du quartier de Derb à Oran.«Mais au fil des semaines puis des mois, on se rend très vite compte de la dureté de la vie dans ces lieux qui ne disposent d'aucun équipement public et on commence vraiment à regretter nos anciennes maisons en ruine », indique encore notre interlocuteur. Les coupures d'eaux sont si fréquentes qu'on se croirait encore dans les années 90. Et de poursuivre « quand on demande pourquoi on est tout le temps privé d'eau, on nous répond que c'est un problème de coupure d'électricité qui en est à l'origine ». La collecte des ordures ménagère n'est pas assuré du mercredi jusqu'au dimanche, précise-t-on. « Et avec le manque d'eau et la température caniculaire de ces derniers jours, on vous laisse imaginer la situation et les odeurs qui en résultent », nous confie ce père de famille de la cité du 17 octobre 1961.«A cause de ces problèmes d'eau et de salubrité, on a passé un mois de Ramadan très pénible. Mais pas autant que les occupants de l'immeuble où ont été relogés les habitants d'El Hamri, qui eux sont privés de gaz. Pour s'approvisionner en produits de première nécessité, on ne dispose d'aucun marché de proximité. Il faut parcourir plusieurs kilomètres pour pouvoir s'acheter une baguette de pain. Une fois la nuit tombée, il faut carrément s'enfermer chez soi. Parce qu'il n'y a rien à l'horizon, mis à part la forêt. Beaucoup de gens ont préféré quitter cet environnement inhospitalier, quitte à revenir à Oran et supporter la cherté des loyers chez les particuliers », conclut notre interlocuteur.
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Posté Le : 15/08/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Houari Barti
Source : www.lequotidien-oran.com