Même après son élection à la présidence, Berrahal Benaoumeur affichait
une certaine réticence à s'engager dans la gestion et définir les priorités
pour asseoir, sur des bases convenables, un club en pleine déliquescence ces
dernières années. En homme du football expérimenté, le nouveau boss, conscient
du défi, n'entend pas laisser la place à l'improvisation et veut, au contraire,
imposer une méthode de travail réfléchie, surtout que le temps presse et
l'échéance courte. Au moment où les gens le félicitaient sur la désignation à
la présidence, pour lui, et paradoxalement à ses prédécesseurs, ce n'était pas
la joie. En dépit de toutes ces contraintes objectives, il fait preuve de
conviction. C'est ce que l'on a senti à travers ce dialogue.
Le Quotidien d'Oran: Depuis votre coup d'éclat du championnat de 1984,
vous vous êtes retiré de la sphère ghaliste !
Berrahal Benaoumeur: J'ai été appelé en haut lieu à d'autres fonctions
pour faire partie du bureau fédéral durant plusieurs mandats. J'ai même eu
l'honneur d'occuper le poste de président de la FAF, mais tout en suivant de
très près le Ghali.
Q.O: Comment s'est caractérisé votre retour ?
B.B: Il a eu lieu dans un contexte assez particulier, car je n'avais
nullement aucune intention d'occuper le poste de président du Ghali. Chaque
année, je voyais des gens qui se disputaient pour se faire élire à la
présidence avec les résultats que l'on connaît. Cette saison, la mise à mort du
GCM était déjà programmée du fait qu'aucun prétendant ne s'est concrètement
manifesté, sinon des tapages stériles. La situation est devenue alarmante et ce
n'est qu'à la suite de l'appel des vrais supporters que j'ai répondu présent. A
un jour du délai des engagements et ne voyant aucune réaction d'aucune sorte,
mon ami Mahi et moi-même avons pris la décision, de verser 70 millions de
centimes pour l'adhésion réglementaire du Ghali.
Q.O: Avez-vous une idée de ce qui vous attend ?
B.B: Au départ, j'avoue que je n'étais guère optimiste mais, avec le
soutien du wali et des autorités, la DJS ainsi que le P/APC, l'espoir est
revenu, du fait qu'une certaine somme a été débloquée pour le club en vue de
son démarrage. Je suis arrivé à mobiliser certaines personnes qui ont le Ghali
au coeur et qui ont financièrement apporté leur aide.
Q.O: Comment se présente votre comité ?
B.B: Le temps m'incite pour le moment à oeuvrer avec les moyens de bord
en attendant de voir plus clair avant de faire appel à des gens capables et au
profil exemplaire qui ne reculent devant rien, pour remettre le club à sa vraie
place, c'est-à-dire parmi l'élite. Il faut se retrousser les manches et se
mettre au travail pour le plus grand bien du Ghali.
Q.O: Qu'en est-il du volet technique ?
B.B: Nous avons hérité d'une situation lamentable ! Le GCM a accusé un
gros retard parce qu'il a été simplement abandonné. Alors, en raison du délai
très court, nous prospectons à la hâte et nous sommes en pourparlers avec de
nombreux joueurs. Nous cherchons au moins à bâtir l'ossature du fait que de
nombreux joueurs ont été bizarrement libérés. L'entraîneur Djeradi Mohamed a
été recruté sur une année par acte notarié, et c'est avec lui que nous
tenterons de monter une équipe que nous espérons performante. Le GCM a besoin
d'une mobilisation générale.
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Posté Le : 21/07/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Propos Recueillis Par Mohamed Belkecir
Source : www.lequotidien-oran.com