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GB/Brexit : Plus forte coupe dans l'investissement depuis 10 ans



L'investissement des entreprises britanniques serait réduit cette année d'un pourcentage le plus important depuis 10 ans en raison du Brexit même si la Première ministre Theresa May parvient à passer un compromis avec Bruxelles permettant d'éviter un Brexit dur, estime une fédération patronale britannique.La chambre de commerce britannique (British Chambers of Commerce, BCC) prévoit une baisse de 1,0% sur un an de l'investissement cette année. Moins d'investissement implique moins de productivité, ce qui a des effets néfastes sur les revalorisations salariales et sur l'économie dans son ensemble. "L'inaction politique a déjà eu des conséquences économiques; beaucoup d'entreprises freinent l'investissement et l'embauche", observe Adam Marshall, directeur général de la BCC. "Encore pire, certaines entreprises ont déplacé leurs plans d'investissement et de croissance dans le cadre de leurs préparatifs d'urgence et une partie de cet investissement risque de ne jamais revenir au Royaume-Uni".
Beaucoup de sociétés financières ont créé des antennes dans d'autres pays de l'Union européenne, tandis que les constructeurs automobiles ont revu en baisse leurs projets d'expansion en Grande-Bretagne, à l'exemple de BMW. L'investissement des entreprises a baissé sur chacun des quatre trimestres de 2018, une série inédite depuis la crise financière mondiale, suivant les statistiques officielles. Le ministre des Finances Philip Hammond compte sur une reprise de l'investissement une fois que la question du Brexit aura été éclaircie. Mais pour la BCE, la mobilisation de ressources dans l'éventualité d'un "no-deal Brexit" et les coûts élevés induits par le fait de faire des affaires en Grande-Bretagne, sans parler des interrogations sur les futurs liens de Londres avec Bruxelles, ne peuvent qu'empêcher un rebond rapide de l'investissement. La BCC voit ainsi l'investissement n'augmenter que de 0,6% en 2020 et de 1,1% en 2021. Elle a abaissé sa prévision de croissance de la Grande-Bretagne à 1,2% en 2019, comme le prévoit la Banque d'Angleterre, au lieu de 1,3% précédemment.
Ce serait la croissance la plus faible depuis une dizaine d'années, conséquence aussi bien d'un ralentissement économique mondial que du Brexit.
La BCC précise que sa prévision suppose que la sortie de la Grande-Bretagne de l'UE se fera de façon ordonnée.
"Une sortie de l'UE avec fracas causerait des dommages réels et durables pour les perspectives économiques du Royaume-Uni", observe Marshall.
La Première ministre Theresa May a annoncé qu'elle se donnerait jusqu'à mercredi au plus tard pour tenter de faire approuver par le Parlement de Westminster l'accord de retrait négocie avec Bruxelles, soit avant le Conseil européen des 21 et 22 mars. Le vote pourrait intervenir mardi, mais le conditionnel s'impose.
Par ailleurs le site immobilier Rightmove observe que les prix de vente ont augmenté de 0,4% mensuellement sur une période de quatre semaines au 9 mars, la hausse la plus faible sur cette période depuis 2011.
Les prix à Londres, dont le marché immobilier a le plus souffert dans le sillage du Brexit, ont baissé de 1,1%.
"Plus on se rapproche de l'échéance en naviguant à vue, plus l'acheteur a tendance à surseoir à l'achat", note Miles Shipside, du site Rightmove.


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