Algérie

Gaza, la loi du silence



Le blocus inhumain qui prolonge la guerre contre les civils de Gaza, voués à la mort par les bombes phosphorescentes où la famine révèle ce qu’il y a de plus odieux dans le visage inhumain de cette « oasis de la démocratie » du Proche-Orient. Dans la « grande prison du monde » à ciel ouvert, soumise à l’enfermement et au massacre de masse, la machine coloniale infernale se repaît à l’ombre de la conjuration mondiale du silence assourdissant, de génocide et de violentes incessantes des valeurs fondamentales de liberté individuelle et collective. Plus aucune frontière ne résiste à l’Etat hors-la-loi, assuré de la partialité et de l’impunité totales de la communauté internationale imbue de vision sélective et bardée d’humanisme. L’épreuve chypriote de la flottille (5 navires et deux petits bateaux), en rade au large de Nicosie, est le miroir qui reflète la dure réalité de la primauté de la logique de puissance et d’occupation sur le droit imprescriptible des peuples à l’existence et à la liberté. Sur le pied de guerre, Israël tente par tous les moyens de faire avorter l’initiative humanitaire des euro-députés, empêchés d’accoster à Chypre cédant aux pressions israéliennes et menacés d’arraisonnement et d’interpellation. « Nous tenterons de les empêcher de s’approcher des côtes de la bande de Gaza de manière pacifique, mais s’ils cherchent à passer en force, nous les bloquerons », avertit le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Ygal Palmor. Le départ de la flottille, prévue hier avec ou sans les euro-députés, a certes le mérite de contourner le « piège chypriote » pour briser le mythe du blocus illégitime et illégal condamné par l’ONU et l’Union européenne. Mais, la loi de force brutale qui se prévaut de la volonté d’intervention dans les eaux internationales et de représailles exprimées à l’encontre des ambassadeurs de Grèce, de Turquie, d’Irlande et de Chypre qualifie, outre l’ignominie de l’acte inhumain, le statut d’« Etat voyou » conforté par la complaisance et la conjuration du silence. L’organisation « Free Gaza », présentant aux yeux de Tel Aviv la menace contre « la sécurité », subit de plein fouet la violation israélienne des lois internationales. Elle n’a pourtant pour seule arme des « bateaux non armés » et pour seule mission d’apporter une « aide à des gens qui (en) ont désespérément besoin ».


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