Algérie


Gaza
Les mouvements palestiniens Fatah et Hamas ont annoncé au Caire un accord pour permettre à leur fragile gouvernement d'union, menacé d'implosion en raison de leurs différends, d'exercer son autorité dans l'enclave de Gaza.Cet accord est intervenu alors que les islamistes proches des Frères musulmans étaient à couteaux tirés depuis plusieurs semaines avec le président Mahmoud Abbas qui avait fini par les accuser de maintenir leur gouvernement parallèle en empêchant le gouvernement d'union formé en juin d'y exercer son autorité.Ce gouvernement composé d'indépendants avait vu le jour à la suite d'un accord de réconciliation signé en avril par le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, et l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), dont le Fatah de Abbas est la principale composante, après des années de divisions. L'annonce devrait permettre au président de l'autorité palestinienne de présenter un front uni lors des négociations indirectes avec Israël, prévues fin octobre. Le président Mahmoud Abbas s'est exprimé vendredi devant l'Assemblée générale des Nations unies, il a demandé l'adoption d'une résolution demandant la fin, d'ici à trois ans, de l'occupation israélienne dans les territoires palestiniens reconnus comme Etat de Palestine par l'ONU, il y a deux années. Les pourparlers avec Israël, sous l'égide de l'Egypte, visent à établir en priorité une trêve durable à Gaza, après la signature fin août d'un cessez-le-feu ayant mis un terme à 50 jours de bombardements israéliens intensifs.La seconde campagne militaire de l'occupant israélien dite opération "Bordure protectrice", en juillet et en août, a fait plus de 2100 morts côté palestinien, en très large majorité des civils, des enfants, notamment au sein de leurs écoles transformées en refuges, et, côté israélien, une centaine de morts, pour la plupart des soldats. L'accord de jeudi est en outre crucial à l'approche d'une conférence des donateurs, le 12 octobre au Caire, pour financer la reconstruction de Gaza, dévastée par l'aviation, les missiles et les chars de Tsahal. Les capitales occidentales conditionnent leur aide à l'exercice de l'autorité du gouvernement d'union de Mahmoud Abbas dans l'enclave, le Hamas étant considéré comme un groupe "terroriste" par les Etats-Unis et l'Union européenne, principaux donateurs avec les monarchies du Golfe. Début septembre, des experts de l'Autorité palestinienne ont estime à 7,8 milliards de dollars le coût de la reconstruction à Gaza, affirmant qu'elle durerait cinq ans dans l'hypothèse d'une levée totale du blocus imposé par Israël sur l'enclave. Les Nations unies, l'Autorité palestinienne et Israël ont d'ailleurs conclu un accord au Conseil de sécurité, sur le début des travaux de reconstruction, a annoncé, la veille de l'accord du Caire sur la normalisation institutionnelle à Gaza, l'émissaire de l'ONU au Proche-Orient, Robert Serry. Cet accord prévoit un contrôle de l'ONU afin de s'assurer que les matériaux utilisés pour la reconstruction ne servent pas à des fins militaires, a-t-il ajouté. Israël tient notamment à ce que le ciment et d'autres matériaux ne soient pas détournés par le Hamas pour la construction de bunkers ou de tunnels transfrontaliers. Selon l'accord interpalestinien, le gouvernement d'union "supervisera" les points de passage vers Gaza pour faciliter la reconstruction et l'entrée de matériaux de construction, a annoncé un haut responsable du Hamas, Moussa Abou Marzouk, lors d'une conférence de presse clôturant deux jours de pourparlers au sein du siège des Moukhabarate égyptiennes au Caire.




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