Algérie

Gaz naturelLa valorisation du gisement de Touat boostée


La valorisation du gisement gazier de Touat à Adrar est boostée, dans le cadre d'un partenariat algéro-franco-espagnol.Situé près d'Adrar, dans le sud-ouest du pays, le gisement gazier de Touat qui recèle d'importantes réserves de gaz naturel et de condensât, soit 68,5 milliards de mètres cubes de gaz naturel et 8,5 millions de barils de condensât, est appelé à être davantage valorisé.
Le développement de ce gisement a été, en effet, impulsé dans le cadre d'un partenariat algéro-franco-espagnol.
Ainsi, le Groupement Touat Gaz, formé de Sonatrach et du groupe énergéticien GDF Suez et opérant depuis 2009 à Touat, ont signé mercredi soir au siège de la compagnie nationale, avec la société espagnole d'ingénierie industrielle Técnicas Reunidas, un contrat EPCC (engineering, procurment, construction et mise en service) portant sur le développement de ce gisement.
Ce contrat consiste principalement en la réalisation d'une usine de traitement de gaz et d'un réseau de collecte de 14,2 millions de mètres cubes par jour de gaz naturel brut pour la production de 12,8 millions m3/jour de gaz et 1 803 barils par jour de condensât.
Le délai de réalisation de ces infrastructures est de 40 mois, alors que leur mise en service, prévue fin 2016, devrait permettre de produire annuellement 4,5 milliards de m3 de gaz naturel brut et 630 000 barils de condensât. Parallèlement, le consortium Touat Gaz a entamé le forage de 42 puits producteurs de gaz naturel pour les besoins du centre de traitement, en prévoyant d'en creuser 25 avant le démarrage du complexe. Ce contrat, comme l'a relevé le P-dg de Sonatrach, Abdelhamid Zerguine, marque en fait le début effectif de l'exploitation de ce gisement après quatre ans de travaux préliminaires.
Il s'agit, selon M. Zerguine, d'une nouvelle étape dans la concrétisation de la stratégie de développement du pèle gazier du sud-ouest. «Je suis très heureux de la signature de ce contrat pour un projet qui concrétise, une nouvelle fois, le choix du partenariat comme option stratégique de développement», a-t-il affirmé.
De son cèté, le directeur général adjoint de GDF Suez, Jean-Marie Dauger, a relevé l'importance du projet aussi bien pour Sonatrach que pour la compagnie qu'il représente. «L'étroite collaboration entre les équipes de Sonatrach et de GDF Suez a permis d'atteindre cette étape majeure dans l'avancée du projet Touat et constitue le meilleur gage de succès pour la suite de ce projet d'envergure», a souligné M. Dauger.
Egalement, un projet que la firme espagnole a qualifié d'«objectif clé» pour sa progression en Algérie où elle est présente depuis 2000, ayant remporté plusieurs contrats et notamment la construction en 2006 des installations de compression de gaz dans la région de Rhourde El Khrouf.
Notons que la firme espagnole Técnicas Reunidas s'est vue attribuer ce marché fin juillet dernier, à la faveur de sa meilleure offre commerciale estimée à plus de 80 milliards de dinars (environ 1,02 milliard de dollars). Plusieurs sociétés dont des compagnies européennes et sud-asiatiques étaient en lice pour ce projet, dans le cadre de l'appel d'offres ouvert quelques jours avant.
Les impacts attendus
Ce faisant, la conclusion de ce contrat permettra de relancer la dynamique de production gazière, enrayée durant ces dernières années, avec une baisse de la production de 201 milliards de mètres cubes en 2008 à 189 milliards de mètres cubes en 2012. Et par conséquent, permettre de mieux satisfaire la demande en gaz, celle pour la production d'énergie et d'eau d'alimentation et celle de consommation domestique. Rappelons que le gaz naturel représente 50% de la production d'énergie primaire, 98% d'électricité et d'alimentation en eau, et contribue à 39% dans le reste de la consommation énergétique, à la fois comme une source d'énergie et une matière première pour l'industrie pétrochimique. Voire, et dans la mesure où 56% des volumes d'exportation d'hydrocarbures sont constitués de gaz naturel et de gaz naturel liquéfié (GNL), ce projet permettra la reconstitution des stocks commercialisables après une période de baisse. En effet, les quantités commercialisées qui ont atteint un pic de 88 milliards de mètres cubes en 2006 ont, depuis, enregistré une tendance baissière pour atteindre 82 milliards de mètres en 2012.
La signature de ce contrat booste également le partenariat algéro-étranger, après une certaine période d'incertitudes quant à l'attractivité du domaine minier national. Des incertitudes que l'attaque terroriste perpétrée en janvier 2013 contre le complexe gazier de Tiguentourine (In Amenas) n'a pas manqué d'accentuer. Mais aussi des incertitudes que la révision de la loi relative aux hydrocarbures, le discours voulu rassurant du ministre de l'Energie et des Mines, arguant d'une volonté gouvernementale de stimuler cette attractivité et d'une sollicitude jamais démentie des opérateurs étrangers, ainsi que les répercussions des scandales de corruption affectant le groupe Sonatrach, n'ont pu toutefois atténuer ou lever.
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