Algérie

Gaz: l'Algérie rassure l'Union européenne


En tant queprincipal fournisseur de gaz de l'UE au côté de la Russie et la Norvège,l'Algérie a rassuré mardi l'Union européenne du respect des engagements pris enmatière d'approvisionnement énergétique. En contrepartiede ses garanties, l'Algérie a demandé un traitement d'égalité pour lesentreprises algériennes par rapport aux entreprises européennes. C'est leministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères, Mohamed Bejaoui, présent,hier, au Luxembourg dans le cadre de la tenue de la 2ème session du Conseild'association UE/Algérie, qui a tenu à rassurer les Européens et a même parléde la signature d'un accord UE/Algérie sur la sécurité d'approvisionnement. Unaccord qui ne sera pas conclu sans conditions selon le ministre des AE qui aréclamé un plus grand accès pour les sociétés algériennes dans le marchéeuropéen.  L'Algérie est «prête» à signer avec les 27 untel protocole d'accord, a dit le ministre, mais à la seule condition que lesEuropéens accordent aux entreprises algériennes les mêmes «avantages» qu'auxentreprises européennes. «Nous devons être à égalité dans ce marché ouvert del'énergie», a affirmé Bejaoui.L'Algérie veutnégocier une position confortable dans le marché européen. Le traitement defaveur doit être partagé entre les deux parties pour le maintien de bonnesrelations énergétiques. «Nous sommes fiers», a déclaré le ministre après unerencontre avec des responsables de l'UE au Luxembourg, «de dire que nousrespectons tous nos engagements. Comme nous l'avons fait dans le passé, nous leferons pour l'avenir». L'Algérie avait fait «le choix de l'Europe» en décidantde construire plusieurs gazoducs la reliant à des pays de l'UE, a-t-il encoresouligné. Le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier dont lepays assure la présidence tournante de l'UE, a pour sa part appelé àl'approfondissement du partenariat entre l'Algérie et l'UE vu le «potentiel»des relations énergétiques qui lie les deux parties.         La 2ème session du Conseil d'associationUE-Algérie a eu à discuter d'autres points ayant trait à l'évaluation de lacoopération bilatérale, plus d'un an et demi après l'entrée en vigueur del'accord d'association, et les questions du Sahara Occidental, l'Union duMaghreb arabe, le Proche-Orient et l'Afrique. Les deux parties se sont misesd'accord pour faire bénéficier l'Algérie d'un financement européen de 220millions d'euros pour soutenir des projets de diversification économique, desprogrammes sociaux et de formation universitaire sur une période allant de 2007à 2012. 40 millions d'euros, la plus grande part, ont été consacrés pour lamise à niveau des PME/PMI. Le reste sera injecté pour la réalisation de projetsdans différents secteurs, agricoles, le tourisme, l'hydraulique,l'environnement, la recherche scientifique. Un mémorandum relatif à ce programme decoopération dit «Programme indicatif national» pour la période 2007-2013 a étésigné. Ce programme entre dans le cadre du nouvel instrument de financement dela coopération et de partenariat qui remplace les programmes MEDA à partir decette année. L'UE, par la voix du ministre fédéral allemand, a réaffirmé sonsoutien à l'Algérie dans la poursuite de ses réformes et dans sa lutte contrele terrorisme.  Le dossier du Sahara Occidental a été aussiexaminé. M. Frank-Walter Steinmeier a réaffirmé la position de soutien del'Union d'un processus de règlement du conflit sahraoui dans le cadre de lalégalité internationale. «Tous les efforts déployés en vue de trouver unesolution au conflit sahraoui doivent se faire au niveau des Nations unies» et«les négociations directes entre le Maroc et le Front Polisario pourront aiderà parvenir à une solution», a-t-il souligné. L'UE, par la voix de sa présidenceen exercice, l'Allemagne, a «appuyé» la semaine dernière «tous les effortsdéployés par l'ONU pour parvenir, sur la base des résolutions pertinentes duConseil de sécurité, à une solution pacifique et consensuelle de ce conflit».La partie algérienne a réaffirmé sa conviction que «l'oeuvre historique» de laconstruction du Maghreb «ne doit pas être prise en otage par la persistanceregrettable du conflit du Sahara Occidental, qui, en tant que question dedécolonisation, relève de la compétence et de la responsabilité de l'ONU». Sonrèglement, selon Bedjaoui, «passe nécessairement par l'application desrésolutions pertinentes de l'Assemblée générale et le Conseil de sécurité del'ONU, et appelle l'organisation d'un référendum d'autodétermination du peuplesahraoui». «Toute autre option qui sortirait de la légalité internationale etcontredirait la doctrine de la communauté internationale en matière dedécolonisation, ne fera que prolonger un conflit né du déni au peuple du SaharaOccidental de son droit légitime à disposer de son destin, conformément àl'avis consultatif et des résolutions du Conseil de l'ONU», a ajouté Bedjaoui.
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