Algérie

Gaz de ville



Gaz de ville
Kamel AmgharLes travaux de raccordement des communes du littoral au réseau public de gaz de ville reprennent après un blocage qui aura duré plus de quatre ans, suite à un litige foncier au niveau de la localité d'Aokas. En effet, des particuliers se sont vivement opposés au passage de la canalisation sur leur propriété, malgré les mirobolants dédommagements mis sur la table. Les populations de la région, qui n'ont pas cessé de protester pour la relance de l'atelier, ont été finalement entendues. Les maires de Souk El Thenine, Melbou et Ziama Mansouriah (Jijel) ont officiellement saisi l'ex-Premier ministre à ce sujet. Une délégation d'experts a été dernièrement dépêchée sur les lieux et une solution technique a été trouvée. Les ingénieurs ont opté pour une modification du tracé afin d'éluder complètement cet écueil. Evidemment, ce changement d'itinéraire a induit des coûts supplémentaires qui restent, cependant, bien en dessous des réparations offertes aux propriétaires récalcitrants. À la réception de l'équipement qui interviendra sous peu, les deux daïras qui cumulent plus70 000 habitants, auront du gaz à domicile. À noter que le projet est entièrement réalisé à l'exception d'un tronçon de près de 1 500 mètres linéaires, objet du litige. Des progrès en matière de couverture en gaz de ville ont été également réalisés dans la région de la vallée de la Soummam, notamment dans les deux daïras de Sidi Aïch et El Kseur. Ces nouvelles réalisations ne tarderont pas à améliorer le taux de couverture en la matière à travers la wilaya Béjaïa, qui ferme la marche du classement national. Début 2013, le taux de pénétration du gaz de ville à travers la wilaya de Béjaïa est évalué à 36% par les autorités locales. Dès lors, les projets lancés dans ce domaine n'ont pas connu de dynamique particulière. Au mieux, on serait aujourd'hui à 40%. Constamment interpellés à ce sujet par les populations, les responsables du secteur évoquent plusieurs contraintes, dont le relief accidenté de la région et les multiples oppositions des propriétaires fonciers. Les démarches administratives d'expropriation et de dédommagement des concernés sont généralement très lentes. Elles prennent souvent des années. Et parfois, elles n'aboutissent même pas. Cela se traduit évidemment par une grosse perte de temps et une réévaluation conséquente des investissements nécessitant d'autres procédures et contrôles financiers. Selon les prévisions de l'administration, la couverture en matière de gaz de ville à travers la wilaya atteindrait les 60% à la fin de l'année en cours. Un challenge jugé «trop ambitieux» par des citoyens qui dénoncent partout la lenteur des travaux de réalisation. Cette perspective parait, en effet, démesurément optimiste quand on sait les lenteurs et les oppositions qui entravent ce type de chantiers.K. A.




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