Gares routières: Les exploitants défaillants seront mis en demeure

Les deux gares routières de la ville sont dépassées. Elles n'arrivent plus à assurer leur rôle, le tout à un moment où le transport des voyageurs ne cesse de connaître des pics.

« Nous estimons que ni les lieux, et encore moins leur fonctionnalité en général, ne suivent et n'arrivent à satisfaire une demande sans cesse croissante», témoignent des passagers et des transporteurs publics et privés. Nos interlocuteurs soutiennent «que pour celui qui arrive pour la première fois à Constantine, c'est un paysage de vaste foire aux empoignes qui prédomine et s'offre à lui. Un décor lugubre où se mêlent désordre, désolation, saleté et autre anarchie ambiante à la fois». Ces usagers faisant ainsi allusion à ces «détritus parsemés ça et là à travers les allées et que l'on peut ramasser à la pelle, chaque jour que Dieu fait, à des locaux soi-disant commerciaux réduits à des services d'appoint qui ne sont là qu'à titre de simple faire-valoir ou encore ces salles d'attente sous-équipées, dénuées du moindre confort. L'on cite aussi l'absence chronique de moyens d'affichage et d'information qui doivent être omniprésents dans de tels endroits.» Datant des années 1980, les deux infrastructures en question qui abritent bus et taxis collectifs à destination de l'est et l'ouest de la wilaya de Constantine «ont besoin, dans l'urgence, d'une authentique mise à niveau. Sans cela, l'on se dirige vers une déliquescence encore plus soutenue, au grand dam des milliers de citoyens qui les fréquentent», est-il encore indiqué. Patrimoine de la commune, les gares routières Est et Ouest avec les divers services et autres activités de négoces qu'elles comptent, ont vu leur gestion cédée suite à des appels d'offres publics à des exploitants «qui, cela vaut pour beaucoup d'entre eux, ne jouent pas vraiment le jeu, et n'honorent guère leur part de contrat, s'agissant par exemple de l'entretien et la préservation de la propreté des lieux », soutient M. Rachid Dekkari, directeur du patrimoine à la mairie du «Vieux Rocher». Le même responsable ajoute à «ce constat désolant, la part qui relève de l'incivilité citoyenne. Les usagers détiennent une assez bonne part des responsabilités dans cette déliquescence qu'ils dénoncent», posant par la même « la problématique dans son ensemble». M. Dekkari ajoute que «des mises en demeure en bonne et due forme vont être incessamment adressées aux exploitants défaillants, afin qu'ils s'astreignent à davantage de rigueur».

 Même son de cloche du côté du service communal chargé de l'assainissement et supervisé par M. Mourad Laâbani. «Une équipe composée d'une douzaine d'agents se charge de manière quotidienne du nettoiement et du vidage des bacs à ordures, et à la fin de chaque semaine, un toilettage général des infrastructures est assuré par une autre équipe davantage renforcée. Les salles d'eau sont soumises à la même tâche, puisque l'on procède au remplissage des citernes ainsi qu'à leur chloréfication est-il spécifié. Rappelons que la gare routière Est, est appelée à disparaître et sera délocalisée d'ici 18 mois, selon les délais arrêtés au niveau du plateau de Aïn El Bey et la future gare multimodale» comme cela a été annoncé dernièrement par le wali Abdelmalek Boudiaf.