Algérie

Gares routières dans la wilaya de Mila : Le maillon faible du secteur des transports



Malgré le développement fulgurant que connaît le secteur du transport des voyageurs à Mila, des insuffisances sont toujours de mise, notamment en matière de structures d'accueil et de prestations de service assurées au niveau des rares gares routières dont dispose la wilaya.L'entrée du capital privé a permis, en effet, un développement significatif en moyens de transport, mais la réalisation et l'équipement de gares routières et l'amélioration des prestations d'accueil et de services tardent à venir. Pour 2480 bus, desservant 200 lignes, et 1250 taxis, il n'existe que 7 gares routières au niveau de tout le territoire de la wilaya, où l'on comptabilise 13 daïras et 32 communes.
Encore faut-il voir dans quelles conditions ces structures accueillent les usagers. En effet, hormis la gare de la ville de Grarem Gouga, qui assure un minimum de services aux voyageurs, à la faveur d'une opération de rénovation réalisée par l'APC en juillet 2017, les six autres gares ne payent franchement pas de mine.
Ce sont de simples terrains, où les bus chargent et déchargent leurs clients, sans plus. Cet aspect de simple terrain démuni de services est valable tant pour la gare routière du chef-lieu de wilaya que pour celles de Ferdjioua et de Chelghoum Laïd, pour ne citer que les grandes agglomérations de la région. En plus clair, ces structures n'offrent presque aucune commodité aux usagers, pas même des bancs et des abris décents.
Pour attendre son bus, on doit faire le pied de grue, ou faire les cent pas, quelles que soient les conditions climatiques. La construction de quais bien identifiables pour les voyageurs, ainsi qu'un service de consignes sont les autres revendications des usagers.
Au niveau des gares qui assurent des liaisons interwilayas, à savoir celles de Grarem Gouga, Mila, Ferdjioua et Chelghoum Laïd, les usagers sont contraints de trimbaler leurs bagages et effets durant tout le temps que dure l'attente du bus, faute d'un service d'entreposage des bagages. Bref, si le parc mobile, formé essentiellement de bus de privés, connaît des améliorations tant en qualité qu'en quantité, les structures d'accueil sont loin de répondre aux besoins des usagers. D'ailleurs, dans son rapport de juillet 2018, la direction du secteur reconnaît que «les gares routières restent le maillon faible de toute la chaîne».


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