Algérie

Gare routière ouest de Constantine : Un projet d'utilité publique ou un détournement '


Voilà une année, la gare routière ouest de Constantine a été fermée par les autorités locales, et les commerçants occupant les lieux ont été expulsés manu militari, sous prétexte de récupération de l'infrastructure pour cause d'utilité publique.Jamais ces autorités, à leur tête le wali, n'ont levé le voile sur la nouvelle affectation de l'infrastructure ou de son assiette foncière, ce qui a fini par jeter la suspicion au sein de l'opinion locale sur des visées mafieuses de détournement du bien pour le compte d'un opérateur économique du FCE local.
A ce jour, aucun projet n'a été lancé en tout cas, alors que l'activité a cessé dans la précipitation, causant un important manque à gagner pour la commune de Constantine, et du jour au lendemain et sans «aucun préavis» une vingtaine de commerçants ont été mis au chômage.
Mais, alors que l'APC de Constantine brille par la lâcheté et l'irresponsabilité en abandonnant son bien aux caprices de l'administration, les commerçants, eux, ont exprimé dès le début leur réprobation, tenant plusieurs protestations depuis janvier 2018. Ils ont également adressé maintes requêtes aux autorités locales, à leur tête le wali de Constantine, Abdessamie Saïdoun, afin de dénoncer la situation qui leur a été imposée.
Ils ont fini par obtenir gain de cause auprès du wali, qui a signé un arrêté le 20 mai 2018, décidant de l'octroi de locaux au profit des commerçants «délogés» au niveau de la nouvelle ville de Massinissa. Dans ce document, dont El Watan détient une copie, il a aussi sommé les responsables locaux, notamment les chefs des daïras de Constantine et El Khroub, les maires de Constantine et d'El Khroub, et les directeurs de l'OPGI, d'appliquer le contenu de la décision.
En dépit de la perte de leurs fonds de commerce et de nombreuses tracasseries, ils ont accepté l'offre. «Nous n'avons eu aucune indemnisation comme le stipule pourtant nos contrats, et même les locaux à Massinissa nous allons les payer avec nos propres moyens», a déclaré Hacène Bendakir, un des commerçants concernés. Mais la joie n'aura pas duré longtemps, et très vite, ces commerçants sont devenus victimes d'un cafouillage administratif.
«Effectivement, nous avons récupéré nos décisions signées par le chef de daïra de Constantine. Seulement, lorsque nous nous sommes rapprochés de l'OPGI, le responsable nous a affirmé qu'il n'a pas de locaux à nous fournir !», ajoute M. Bendakir, en affirmant que le chef de daïra les a incités à «faire du bruit» devant le siège de l'OPGI.
Il s'agit d'une impasse pour ces commerçants qui n'ont rien eu à ce jour et ne trouvent pas un vrai responsable pour s'occuper de leur cas. Mais le problème est plus compliqué pour ceux qui avaient des projets malintentionnés pour cette infrastructure et qui semblent depuis le début du hirak pris au piège.
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