"Gare à l'arrêt du processus électoral!"

Le porte-parole du forum socialiste pour la liberté et la démocratie a considéré, hier lors d'un meeting populaire organisé au Théâtre régional de Béjaïa, que la dernière sortie de l'ex-chef de gouvernement, Mouloud Hamrouche, est «un appel pour un coup d'Etat militaire contre la légalité» regrettant que les responsables de son ex-parti le FFS puissent lier leur position à cet homme comme si, a-t-il déclaré «le FFS n'a pas d'homme politique».Le porte-parole du forum socialiste né au lendemain de la démission de nombreux cadres et militants du FFS à Béjaïa et Bouira ne s'est pas montré tendre à l'égard de ses ex-camarades du Front des forces socialistes. Khaled Tazagharth a accusé la direction actuelle du FFS de tomber dans les bras du pouvoir» et «d'avoir abandonné les principes du FFS historique», pour entrer «dans un dialogue douteux aux conséquences imprévisibles» avec une aile du pouvoir qui «cherche à rééditer le scénario de 1992 par l'interruption du processus électoral actuel».Une position que «le FFS cherche actuellement à atteindre, à travers son soutien à la candidature de Mouloud Hamrouche» avant que ce dernier «ne lui fasse faux bond» en adressant «sa lettre directement aux militaires et non au peuple». «Le Forum socialiste pour la liberté et la démocratie refuse la réédition du scénario de 1992 qui s'est traduit par une décennie noire avec 200.000 morts», a déclaré le chef de file du forum, Khaled Tazagharth sous un tonnerre d'applaudissements d'une assistance venue nombreuse écouter les différents intervenants dont les anciens de 1963, qui sont revenus sur le parcours des combattants et d'autres responsables de sections et des élus venus témoigner des raisons de leurs démissions collectives.On apprendra par ailleurs que 50 militants de section communale de Beni Mlikèche ont claqué la porte. Leur représentant en a fait la déclaration publiquement hier. Alors que le FFS continue à entretenir le suspense, les démissionnaires font part de leur position par rapport à la situation politique du pays.Quant au scrutin, les membres de ce forum n'ont donné aucune consigne de vote évoquant leur statut de mouvement non reconnu. Un choix d'adhérer à une formation politique a été évoqué, comme solution de poursuite de leur combat pour peu qu'ils aient une formation politique qui épouse les principes énumérés dans leur charte.