Algérie

Gardons notre calme et soyons optimistes !



Au moment où la panique s'empare d'un grand nombre d'Algériens et où une certaine fébrilité marque la décision officielle, il est bon de ne pas céder à l'alarmisme et de rappeler certaines vérités que nous ne cessons de marteler ici depuis mars-avril. C'était au printemps, lorsque les «experts» prévoyaient le pire. Notre réponse fut un déluge d'optimisme à travers une série d'articles décriés parce que refusant de céder au pessimisme et à l'affolement ambiants. Nous avons eu raison : leur funeste pic a fait flop ! Aujourd'hui encore, nous redisons notre optimisme contre vents et marées ! Je sais que ça fait mal à certains, mais tant pis. Voici ces vérités tues par les nouveaux chevaliers de l'apocalypse :1. Le soleil et la chaleur freinent l'évolution du coronavirus. Pour preuve, les cas ont sensiblement baissé dans l'hémisphère Nord durant les mois de juillet, août. Hélas, ils remontent terriblement avec le froid et ce n'est que le début. Je ne crois pas qu'il existe une deuxième vague.
C'est la nature, autrement dit les saisons qui fixent le calendrier de l'évolution de la maladie. Certes, l'homme peut agir pour annihiler les effets de la pandémie ou, au contraire, la rendre plus mortelle mais le changement du climat joue également un rôle primordial. Cette affection est une maladie respiratoire et c'est pourquoi elle s'aggrave en hiver. D'ailleurs, actuellement, il y a un mieux dans l'hémisphère Sud qui rentre dans l'été.
2. Les cas les plus nombreux se recensent dans les pays qui ont testé largement leur population. Les tests arrivant de plus en plus en Algérie, nous constatons une augmentation des cas déclarés. Si on avait les moyens des pays développés, on arriverait facilement à 10 000, voire 100 000 cas. Ce n'est pas un paramètre toujours fiable. Par ailleurs, les chiffres publiés ne tiennent pas compte des personnes guéries ou de ceux qui n'étaient pas du tout concernés par la maladie. Mais cela doit être un calcul made in OMS imposé à tout le monde.
3. Par contre, le nombre de morts est un repère avéré. Malgré un léger rebond, les chiffres ne sont pas effrayants. Ils le deviendraient si l'on atteignait entre 80 et 100 morts par jour. Mais on en est loin.
4. Autre indicateur toujours au vert : le nombre de lits occupés en réanimation reste faible comparativement à celui des autres pays. Certains se basent sur les cas d'hospitalisation ou simplement des évacuations vers l'hôpital. Beaucoup de gens, dès les premiers signes de la maladie, se précipitent vers les unités hospitalières ou appellent les pompiers et le Samu. Peu sont réellement atteints du Covid-19 et très peu nécessitent une hospitalisation. C'est pourquoi, les chiffres des malades considérés comme «guéris» sont élevés. Souvent, ces personnes ne font même pas partie des guéris ! Puisque, au départ, elles n'étaient même pas atteintes.
5. Il n'y a pas de raison de s'inquiéter outre mesure si l'on s'en tient aux bilans communiqués par la commission scientifique. L'Algérie fait partie des rares pays qui ont réussi à réduire l'impact de la pandémie. Un trait commun à tous ces pays : ils ont fermé leurs frontières très tôt et ne les ont pas rouvertes. Mais l'expérience prouve qu'un seul cas peut infecter un million de personnes et plus. Il est prouvé qu'au départ, une personne a été à l'origine de la chaîne d'infection à Wuhan, en Chine. Ce malade a infecté, par la suite, 50 millions de personnes dans le monde !
C'est pourquoi, il faut multiplier les précautions et, heureusement, que tout le monde en connaît aujourd'hui les principales. Mais nous n'en sommes pas à une situation extrême qui nécessite des mesures draconiennes. Il faut toujours se mettre dans la tête que le maintien de certaines fermetures, la diminution de la circulation des personnes et l'absence de trains, d'avions, de cars et de taxis inter-wilayas depuis presque une année font courir au pays des risques considérables sur le plan économique. On peut installer des protocoles stricts dans les gares, les aéroports et les stations de cars et ouvrir progressivement le transport terrestre et aérien.
6. En conclusion, il faut rappeler que le nombre de morts en huit mois atteint les 2 258. En réalité, et tout en déplorant chaque mort qui est toujours de trop, il faut rappeler que la majorité des disparus sont des personnes âgées souffrant généralement de maladies chroniques. Moins de 300 morts par mois, c'est -à-dire 9 décès par jour, c'est important et c'est dramatique. Mais ça ne renvoie pas à la réalité d'une hécatombe due à une pandémie.
Evidemment, les catastrophistes pensent toujours que nous sommes des incapables et que les chiffres officiels sont revus à la baisse, autrement dit trafiqués. Ils n'affichent leur satisfaction que lorsque nous sommes dépassés par les catastrophes et les malheurs ! Leur cauchemar, c'est l'Algérie qui avance malgré tout et démontre que ce n'est pas un pays de tarés. Rappelez-vous : les catastrophistes nous annonçaient 20 000 morts et des pics imaginaires pour la mi-avril !
Si cette pandémie a été moins néfaste en Algérie que dans les pays avancés, c'est d'abord grâce à la fermeture des frontières, comme nous le disions plus haut. Mais le grand mérite revient aux efforts de tous les intervenants. Les Algériens ont toutes les raisons d'être fiers de leurs médecins et de tout le personnel soignant. Même s'il n'est pas performant et qu'il reste encore mal structuré, le secteur public de la santé a répondu de la meilleure manière à une situation d'exception. Pourquoi ' Parce que les pères fondateurs de l'hôpital public de l'Algérie indépendante avaient inscrit la prévention à la tête de leurs préoccupations en agissant concrètement pour vacciner gratuitement le plus grand nombre dès les premières années de l'indépendance.
Cette pandémie a permis au secteur public de retrouver son caractère social primordial. Si la médecine privée est nécessaire, car c'est le meilleur chemin pour arriver à la performance, nul ne peut remplacer ces structures vieillissantes qui accueillent riches et pauvres et sauvent tant de vies sans se préoccuper de la «rentabilité».
M. F.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)