Algérie

Gardes communaux radiés : Un cri de détresse



Samedi dernier, un petit comité s’est approché de notre bureau afin de nous faire part de leurs revendications Selon eux, bon nombre de gardes communaux ont été radiés de leur fonction.Cette délégation pointe du doigt «le zèle» de la commission disciplinaire, comme seule responsable de ces suspensions abusives. A leurs dires, pour peu que le garde communal, pour une raison ou pour une autre, s’hasarde à s’absenter, ne fut-ce qu’un jour, on s’atèle aussitôt à le licencier ! «Quand bien même s’était-il trompé, on ne licencie pas de cette façon arbitraire, il doit y avoir des étapes d’avertissements au préalable!».  Et un autre de poursuivre : «il faut savoir que beaucoup ont été licenciés sans même être dans le tort, ils ont été licenciés alors qu’ils avaient des certificats de maladie !» Ils nous ont également précisé que c’est en 1994, en pleine décennie noire, qu’ils ont intégré la garde communale, et cela en qualité de «volontaires». Or, depuis, leur statut est resté inexistant  et de ce fait, ils rencontrent des difficultés énormes pour trouver du travail ailleurs. Ils ont rédigé toute une liste de revendications qu’ils adressent à l’Etat algérien en la personne du président de la République. Leur requête comprend, en premier lieu, la réintégration de la garde communale, pour ceux qui en sont encore capables, ou tout au moins, l’embauche dans une entreprise publique. Mais encore, elle comprend toute une série de dédommagements matériels pour avoir combattu le terrorisme, effectué plus de 16h d’heures supplémentaires par jour ou encore, pour l’amputation, pendant plusieurs années, de 9 jours de leur congé annuel. Ils réclament également un logement décent, comme le stipule la loi du Journal Officiel de 1996. «L’ancien ministre de l’Intérieur nous a, disent-ils, promit que l’Etat ne nous oubliera plus à l’avenir, mais jusqu’à aujourd’hui, nous n’avons encore rien vu venir !»                                              


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