Garde nationale

La situation sécuritaire en Tunisie était presque calme pendant la nuit du samedi à dimanche, a indiqué le chargé de l'information et de la communication à la direction générale de la Garde nationale, le colonel Khalifa Chibani.Le responsable, cité par l'agence de presse tunisienne TAP, a précisé que «les unités de la garde nationale ont arrêté, au cours des dernières 24 heures, 85 personnes sur l'ensemble du territoire de la République, toutes impliquées dans des affaires de vol et de saccage des propriétés publiques et privées, lors des émeutes qu'ont connues plusieurs régions du pays». Le nombre global des arrêtés accusés de vol et de saccage, depuis le jeudi dernier, a atteint «216 personnes» dont des personnes impliquées dans «le défoncement d'une agence d'une banque et un espace commercial, à la cité Ettadhamen», a ajouté M. Chibani. Une partie des biens volés, portant essentiellement sur des appareils électroménagers, des produits de nettoyage, d'autres cosmétiques et alimentaires, a été saisie lors des descentes dans les foyers de quelques personnes impliquées dans les émeutes à la même cité. Le responsable a indiqué que les unités de la Garde nationale ont arrêté au cours de la même nuit (samedi) 38 contrevenants au couvre-feu dont 12 personnes à la cité Ettadhamen, appelant les citoyens à respecter cette mesure aux fins de faciliter la mission des unités sécuritaires et d'éviter leur exposition aux poursuites judiciaires. Les autorités tunisiennes ont décrété vendredi un couvre-feu nocturne dans toute la Tunisie et appelé la population à la «sagesse», au moment où le pays est secoué par une vague de protestations sociales déclenchée par la mort à Kasserine (centre) d'un jeune chômeur en marge d'une manifestation. Cinq ans après les troubles ayant renversé le régime de Zine El-Abidine Ben Ali, des manifestations contre la misère et pour la justice sociale ont débuté samedi dernier dans la région de Kasserine lorsqu'un chômeur de 28 ans, Ridha Yahyaoui, est mort électrocuté après être monté sur un poteau. Il protestait avec d'autres contre son retrait d'une liste d'embauches dans la fonction publique.