Le très vieux petit pont, connu sous le nom de «Guantrat Hachhouch» fermé
à la circulation automobile depuis près de deux ans pour des travaux de
confortement, et dont les travaux de réhabilitation ont coûté plus d'un
milliard de centimes, sera rouvert aujourd'hui au trafic de voitures. C'est ce
qu'indique le délégué au secteur urbain d'El Kantara, M. Boufenara, qui
souligne que la réception de l'ouvrage ayant eu lieu la veille, son
inauguration officielle sera donc pour aujourd'hui 17 mars. Inauguration qui se
fera en présence des autorités locales. Il est à préciser que l'ouvrage en
question est l'un des plus anciens de la ville et que certaines sources de
l'association du quartier situent au début des années vingt du siècle dernier.
Pour rappel, le pont, qui relie le quartier de Bab El Kantara à celui de
la cité Emir Abdelkader, a dû être interdit à la circulation des voitures pour
des travaux urgents de réhabilitation, et ce, du fait de la patine du temps
mais aussi du non-respect des tonnages de véhicules permis. Sa fermeture
répondait, ainsi, à des impératifs de sécurité des utilisateurs comme de ceux
de sa sauvegarde et préservation. Des riverains de ce vieil ouvrage ont profité
pour créer une association de quartier visant à améliorer leur cadre de vie. Il
s'agit pour eux de mettre à profit les travaux de remise en l'état du pont,
pour débarrasser les habitants des environs d'un problème qu'ils endurent
depuis bien longtemps, à savoir celui de l'assainissement du cours d'eau qui
coule au pied du pont. En effet, ces eaux sont complètement polluées du fait
qu'elles charrient avec elles, en plus des eaux usées du centre de formation
situé en amont, toutes sortes d'ordures et de détritus venant des hauteurs des
environs. C'est ce dont se sont plaints les riverains de «Gantrat Hachhouch» à
plusieurs reprises auparavant. Selon ces deniers, cette situation se répercute
sur leur santé ainsi que celle de leurs enfants qui souffrent d'allergies, de
maladies de la peau, etc. Le président de l'association du quartier, Slimane
Bader, dans sa réaction à l'inauguration d'aujourd'hui, déclare que «si le pont
est prêt, l'assainissement des eaux qui coulent à ses pieds reste à faire. Je
suis moi-même allé voir le directeur de la SEACO, qui m'a dit qu'il manque de
matériels pour venir à bout des bouchons qui obstruent les galeries
d'évacuation des eaux, et qu'il a écrit à ce sujet à la direction de
l'hydraulique. En vérité, chaque partie renvoie la balle à l'autre, et c'est
nous les perdants.
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Posté Le : 17/03/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : A El Abci
Source : www.lequotidien-oran.com