Algérie

Game of drones


ça sonne bien, la guerre de 4e génération ou guerre de l'information utilisant les moyens dernier cri en matière de haute technologie avec son aboutissement, les drones militaires. Connectés aux ambitions politiques, ils deviennent des instruments meurtriers en attendant la mise au point de parades appropriées. Toujours est-il que les drones de combat furtifs turcs, Bayraktar TB2, ont fait leurs preuves dans la guerre entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie autour du Haut-Karabakh disputé par les deux pays. De quoi titiller l'orgueil d'Ankara qui voit sa technologie surclasser les autres armes, notamment russes.À l'évidence, dans le marché mondial des armes, c'est un marché juteux pour les années à avenir. D'ailleurs, les spécialistes militaires assurent que les prochaines guerres se feront dans les airs, les drones joueront à cet effet un rôle central. Il faut savoir aussi que la capacité de ces nouveaux engins de la mort les propulse jusqu'à 8 238 m d'altitude, ce qui les rendrait indétectables par les radars rendus ainsi aveugles. Sa vitesse estimée à Mach 1,4, les munitions embarquées rendent compte des capacités de nuisance de ce type de bombardier du futur entré déjà en service. Aux mains de dictateurs et des Etats terroristes, c'est l'hécatombe garantie surtout lorsque leur maîtrise échappe à leurs manipulateurs. 13 de ces engins de la mort ont été vendus par la Turquie au Maroc pour sa guerre au Sahara Occidental et lui a assuré la formation de 130 techniciens. Sitôt acquis, sitôt utilisés, comme le démontre l'assassinat de trois routiers suivi d'une nouvelle frappe dimanche dernier contre un véhicule particulier dans le territoire du Sahara Occidental contrôlé par le Front Polisario, loin du mur de sable.
Dans le même temps, la guerre de propagande est menée mais sa conduite par la partie marocaine se fixe pour objectif de brouiller les cartes, nier sa responsabilité et se disculper de la morts d'innocents. Une armée d'internautes est mobilisée à cet effet et aussi à faire porter le chapeau au voisin de l'Est. N'est-ce pas que plus le mensonge est gros plus il passe, comme disait le propagandiste d'Hitler, Joseph Goebbels. L'objectif de la guerre sans nom que mène le Makhzen est triple : casser les relations commerciales algéro-mauritaniennes, prémices à leur élargissement vers l'Afrique de l'Ouest, francophone qui plus est. De quoi déséquilibrer l'ordre ancien de la Françafrique agonisante. Transformer l'occupation coloniale du Sahara Occidental en un conflit algéro-marocain et tuer, par la même occasion, la revendication à l'autodétermination et à l'indépendance des Sahraouis.
À la campagne d'intox et de fake news, l'activation des relais de sa majesté M6 au Parlement européen notamment est lancée à grand renfort de publicité dans les plateaux de télévision et les journaux inféodés et grassement rémunérés par le Makhzen. Par contre, si les paroles et les écrits ont un pouvoir destructeur, il n'en demeure pas moins qu'ils ont leurs limites. Cela est valable dans le conflit entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan quant aux motifs réels de la guerre. Il n'y a pas très longtemps aussi, le scandale de Timisoara, en Roumanie, s'est avéré être un mensonge colporté par une grande agence française d'information, en guerre, à l'occasion, contre le régime Ceausescu.
Le Makhzen, qui fait des fausses nouvelles un segment de sa politique à l'endroit de l'Algérie, il y a lieu de s'attendre à de nouvelles sorties de ce genre, quand bien même elles finissent toutes par être démenties par les événements.
Brahim Taouchichet
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