Algérie - Revue de Presse

Gambetta: Une vingtaine de familles dans la rue



Outre son effet sur les esprits, l'onde de choc du dernier séisme enregistré à Oran a fait très mal au vieux bâti de la ville. A Gambetta au niveau de la rue du Ravin Blanc, 19 familles habitant deux immeubles menaçant ruine, en l'occurrence les numéros 08 et 11, ont depuis avant-hier choisi de déserter leurs maisons pour élire domicile en pleine rue avec en guise de rempart des toiles en bâche et plastique. Les deux immeubles sont complètement délabrés. Il y a des chambres sans toiture, des escaliers qui ne tiennent que grâce à des planches de bois mis en dessous. Au niveau de l'immeuble numéro 11, où six familles sont censées vivre, l'endroit offre un triste spectacle de ruine. Il est difficile d'imaginer que des familles entières avec des enfants en bas âge puissent côtoyer quotidiennement tous ces dangers qui vous guettent à chaque pas que vous faites: des trous dans le sol, des barres de fer rouillées suspendues au-dessus des têtes... Dans l'immeuble d'à côté, la situation n'est guère différente, sinon pire. Dans cet immeuble beaucoup plus imposant où, nous dit-on, vivent quelque 55 âmes, composant 11 familles, il est difficile même pour les plus téméraires de lancer un pied après l'autre. L'endroit est tout simplement très menaçant. «On se demande comment ces deux bâtisses ont pu résister à la forte secousse», s'interroge la vieille Rahma, du haut de ses 70 ans. Pour rappel, au lendemain du séisme, une opération de reconnaissance du vieux bâti à Oran a été entamée par les services de la commune pour situer les dégâts matériels causés par le séisme enregistré... vendredi dernier. Des fissurations ont été constatées au niveau de certaines habitations, notamment dans les vieux quartiers de Sidi El-Houari, El-Hamri et Sidi El-Bachir (ex-Plateau). L'OPGI avait recensé en 2005 dans la ville d'Oran, près de 1.990 constructions classées vieux bâti, qui a bénéficié de deux opérations de réhabilitation, la première pilotée par la direction de l'urbanisme et de la construction (DUC) et le centre de contrôle technique de la construction (CTC) et la deuxième dotée d'une enveloppe financière estimée à près de 700 millions de dinars et initiée par la wilaya.




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