Algérie

Galerie Mohamed-Racim



Galerie Mohamed-Racim
Exposition ? La galerie Mohamed-Racim a marqué, hier, le quatrième anniversaire de la mort du peintre Ali Ali-Khodja par une rencontre-hommage.Sous la houlette de Abdelhamid Laroussi, président de l'Union nationale des arts culturels, parents, proches et amis du regretté Ali Ali-Khodja ont évoqué la relation et la place du père, du maître et de l'artiste.L'espace d'exposition a vu arriver une assistance importante, désireuse de témoigner par sa présence l'estime ou l'affection qu'elle porte encore au maître disparu.Parmi les personnes présentes, il y avait également la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi, qui a marqué sa présence sans étiquette protocolaire.A tour de rôle, autant le président de l'Union nationale des arts culturels et directeur de la galerie, que le fils d'Ali-Khodja, chirurgien-dentiste de formation, qu'un ancien élève du maître ont pris la parole pour souligner l'une des qualités majeures du plasticien : sa bienveillance envers autrui.On saura que Ali-Khodja a été orphelin à 3 ans et qu'il a grandi à El Biar, auprès de ses oncles maternels, Mohamed et Omar Racim, des miniaturistes de renom. Baignant dans une atmosphère artistique dès son jeune âge et évoluant dans un environnement familial chaleureux, le jeune Ali Ali-Khodja laissa parler son don pour les arts, en l'occurrence la miniature et l'enluminure, qui laisseront place, au fil des ans, à l'art figuratif puis à l'art abstrait.Abderrahmane Ali-Khodja dira de son père qu'il a été un peintre visionnaire, attaché à la vieille culture citadine algéroise dont la musique classique andalouse de l'école d'Alger.Il s'est exprimé sur l'urgence de se rapprocher des artistes de toutes les tendances culturelles avant qu'ils ne viennent à disparaître et de ne pas les laisser partir dans l'indifférence. Un cri du c?ur, expliquera-t-il, pour toute la communauté artistique.La rencontre s'est révélée presque aussi intime, pourrait-on dire, que celle consacrée à la mémoire d'Ali-Khodja hier après-midi.Les toiles exposées sur les cimaises de la galerie, une trentaine, sont toutes des ?uvres d'art abstrait où l'on décèle l'empreinte des paysages et des jardins.Les ?uvres laissent émaner une extrême sensibilité de par les couleurs et teintes où les tons du vert dominent. Cette profusion d'émeraude, de jade, de menthe, d'opaline, de vert d'eau donnent une sensation de sérénité de l'âme.La nature est plurielle dans les tableaux.La relation avec le paysage devient musicale, intime, tandis que les touches laissent entrevoir, selon la propre vision de celui qui regarde, des silhouettes évanescentes, fugitives, des frondaisons et feuillages et une certaine sonorité des couleurs comme ces touches fauves ou mordorées, ces teintes de roses fanées laissant entrevoir, comme dans un rêve, des jardins sortis du profond de l'être ou ayant existé, qui sait.... Une errance à travers le monde intime de Ali-Khodja. L'exposition durera jusqu'au 28 février.




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