Algérie

Galerie Arslan : Exposition collective



Programmée pour une quinzaine de jours, l'exposition picturale organisée par la galerie Arslan s'est ouverte , samedi, dans une ambiance plutôt mélodieuse, à la grande satisfaction des amateurs des arts plastiques qui ont eu le double plaisir de venir admirer une diversité de toiles dont la plupart sont inédites, et en même temps, écouter de la musique chaâbie interprétée par l'orchestre de H'ssicen Saâdi, lui-même exposant. Dans un espace plutôt réduit, une soixantaine de tableaux ont pu être accrochés au mur dans un parfait agencement, des 'uvres signées par huit peintres au talent et à l'ingéniosité largement affirmés, pas seulement des chevronnés comme ceux de H'ssicen ou Laraba qui ont une plus grande expérience en matière de contact avec le public. Pour le promoteur de cette exposition et propriétaire de la galerie, artiste peintre lui aussi, monter une telle manifestation a demandé beaucoup d'efforts et de temps, « mais cela valait la peine, dit-il,lorsqu'on réussit à regrouper autant de styles pour le plaisir des yeux, et surtout jumeler l'art pictural avec la musique ». Il faut dire que les 'uvres proposées au public, qui s'est déplacé assez nombreux à ce vernissage, valaient la curiosité. On avait affaire notamment à des visiteurs avisés qui connaissaient les traits des uns et des autres et qui, donc, avaient le coup d''il précis pour apprécier les créations à leur juste valeur.Des toiles qui n'ont pas le même prix mais qui suscitent toutes un intérêt certain chez le collectionneur. Ainsi, durant deux semaines, le public pourra admirer le travail de H'ssicen qui est passé maître dans l'art de façonner son propre impressionnisme au couteau, une technique qui ne court pas les rues. Avec le temps, il s'est perfectionné dans cette discipline et ses tableaux - Bologhine, la medersa, Sidi Abderrahmane - pour ne citer que ceux-là traduisent bien la maîtrise qu'il a de son sujet, tout en restant des 'uvres uniques. Avec lui, on peut voyager dans différents coins du pays grâce à Talbi qui fait aussi dans le néo-impressionnisme tout en nous rapportant les couleurs chatoyantes de l'Ouest, de Hafiane qui nous plonge dans les méandres du Sud avec ses touareg peints au figuratif, de Laraba qui s'est spécialisé dans le classicisme en clair-obscur, de Mohcen qui promet beaucoup dans le semi-abstrait, de Abdellaoui qui essaye tant bien que mal de restituer des pans de la vie algéroise, un peu à la manière de H'ssicen qui se ressent dans sa Baie d'Alger et enfin de Djalmia, la seule femme de cette exposition collective, qui allie avec un certain bonheur le figuratif au graphisme et qui se trouve en pleine phase de recherche.


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